Dans une base reculée du désert chinois, des satellites ont repéré un engin gigantesque. Ni avion de ligne, ni drone d’observation : ce serait un bombardier furtif. Un appareil si grand, si mystérieux, qu’il pourrait changer à jamais la façon dont les grandes puissances se surveillent.
C’est une silhouette qu’on ne voit jamais par hasard. Posé à l’abri d’un hangar au beau milieu du Xinjiang, un engin massif, aux contours lisses, en forme d’aile volante. L’image a été capturée par satellite, et depuis, les analystes occidentaux s’interrogent : que prépare réellement la Chine ? Un bombardier plus imposant que le B-21 américain, sans cockpit apparent, capable de frapper à des milliers de kilomètres… sans pilote. Ce n’est plus un prototype de drone. C’est peut-être le début d’une nouvelle ère.
A lire aussi :
- Ces missiles américains achetés par les Pays-Bas vont transformer leurs Apache en machines de guerre redoutables
- Course contre la montre : ce super-avion européen pourrait se faire doubler par le nouveau chasseur américain F-47
Une découverte qui ne ressemble à rien de connu
Tout commence par une simple photo. Un cliché satellite pris au-dessus de Malan, un site militaire chinois bien connu des services de renseignement. Mais ce jour-là, ce n’est pas un J-20 ou un drone CH-7 qui apparaît à l’image. C’est un engin immense, plat, sans dérive, sans cockpit. Un objet volant qui ressemble étrangement au B-2 Spirit américain, mais… en plus grand. L’envergure estimée : 52 mètres, soit presque la taille d’un terrain de foot. Autrement dit, plus large qu’un Airbus A320 et plus imposant que le B-21 Raider des États-Unis, pourtant conçu pour la furtivité extrême.
Une forme furtive… sans cockpit
Sur les images, impossible de repérer une verrière ou un cockpit. De quoi alimenter une hypothèse de plus en plus crédible : cet appareil serait non piloté. Il volerait sans humain à bord, contrôlé à distance ou par une IA embarquée. Un bombardier furtif intercontinental sans pilote. Personne n’en a encore déployé. Pas même les États-Unis. Les drones de combat existent, bien sûr. Le CH-7 chinois en est un exemple, avec ses 26 mètres d’envergure. Mais ici, on passe dans une autre dimension : on parle d’un appareil conçu pour parcourir plus de 12 000 km, voler en haute altitude, pénétrer un espace aérien ultra-défendu… et frapper.
Que prépare vraiment la Chine ?
L’armée chinoise travaille depuis plusieurs années sur un projet nommé H-20, censé être le successeur naturel du vieux H-6, largement inspiré du Tu-16 soviétique. Mais ce qu’on voit sur les images ne ressemble pas aux maquettes connues du H-20. S’agit-il d’un programme parallèle ? D’un prototype secret ? Ou même d’un leurre pour brouiller les pistes ? L’option la plus probable, selon plusieurs analystes, serait celle d’un système complémentaire : un H-20 piloté et un autre modèle autonome, pensé pour frapper sans risquer une vie humaine. Une dissuasion silencieuse, capable d’entrer en scène en cas de guerre… ou de provoquer sans tirer.
Frappes à très longue portée
Ce type d’appareil pourrait décoller depuis l’intérieur de la Chine, survoler l’océan Pacifique à haute altitude et atteindre des cibles aux États-Unis continentaux, voire en Alaska ou à Guam, sans ravitaillement. Un vrai bond stratégique pour la Chine, qui n’a pas, comme les États-Unis, une ceinture de bases militaires à l’étranger. C’est aussi une réponse directe aux nouvelles installations américaines dans le Pacifique, notamment aux Philippines, où des missiles de croisière terrestres sont désormais positionnés pour viser des cibles en Chine.
Des lignes effacées par la technologie
La forme en aile volante n’est pas choisie au hasard. C’est le design le plus efficace pour réduire la signature radar d’un appareil. Chaque bord, chaque angle est conçu pour renvoyer les ondes radar ailleurs. Ajoutez à cela des moteurs intégrés dans la cellule, une peinture absorbante et une absence totale d’éléments proéminents : l’avion devient presque invisible. Et si cet appareil est sans pilote, il peut rester plus petit en hauteur, plus léger, plus endurant, et plus difficile à intercepter. Plus besoin de pressurisation, de sièges éjectables ou de cockpit blindé. Un avantage décisif dans les zones à forte défense anti-aérienne.
Le signal envoyé à Washington
Ce bombardier n’est pas encore officiellement présenté. Il n’a pas été montré dans les salons aéronautiques, ni même évoqué dans les médias d’État chinois. Mais il existe, il a été vu, et cela suffit à provoquer des sueurs froides au Pentagone.
En combinant ce nouveau vecteur avec :
- Les missiles intercontinentaux DF-41 (jusqu’à 15 000 km de portée)
- Les sous-marins lanceurs d’engins Type 096
- Les capacités spatiales croissantes de Pékin
… la Chine pourrait, pour la première fois, détenir une triade nucléaire crédible à portée mondiale, sans se reposer sur la Russie.
Tableau comparatif des principaux bombardiers furtifs
Nom de l’appareil | Pays | Type | Envergure (m) | Portée max (km) | Piloté | Statut |
B-2 Spirit | USA | Aile volante | 52,4 | 11 000 | Oui | Opérationnel |
B-21 Raider | USA | Aile volante | ~40 | 9 300 | Oui | 2027 (prévu) |
H-20 (Chine) | Chine | Aile volante | ~45 (estimée) | 8 000 à 12 000 | Oui | Inconnu |
Prototype non identifié | Chine | Aile volante | ~52 | 12 000+ | Non (?) | Observé par satellite |
Source : TWZ