Ces missiles américains achetés par les Pays-Bas vont transformer leurs Apache en machines de guerre redoutables

Pour la première fois, un pays étranger va armer ses hélicoptères Apache avec des missiles de précision AGM-179A. Et ce pays, c’est un membre clé de l’OTAN : les Pays-Bas.

C’est officiel : les États-Unis ont validé la vente de près de 300 missiles AGM-179A JAGM aux Pays-Bas, pour équiper leurs AH-64 Apache. Cette technologie de dernière génération remplace l’ancien missile Hellfire et offre à l’armée de l’air néerlandaise une puissance de frappe inédite. Derrière ce contrat de 200 millions d’euros se joue une montée en gamme stratégique dans un contexte européen de plus en plus tendu.

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Une vente historique validée par Washington

Le 12 juin 2025, le Département d’État américain a donné son accord pour un contrat militaire de 296 missiles AGM-179A, destiné aux forces armées des Pays-Bas. Montant estimé de l’opération : environ 215 millions de dollars, soit plus de 200 millions d’euros. Ce feu vert marque un tournant : c’est la première fois qu’un allié des États-Unis pourra intégrer le JAGM sur ses hélicoptères AH-64 Apache. Le signal est clair : Washington ouvre ses munitions les plus avancées à un partenaire de confiance au sein de l’OTAN.

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Des Apache néerlandais dopés à la précision

Le missile AGM-179A JAGM (Joint Air-to-Ground Missile) est une munition intelligente, conçue pour remplacer le célèbre Hellfire. D’une portée maximale de 8 km, il utilise un double mode de guidage : laser semi-actif et radar millimétrique, ce qui lui permet de toucher des cibles fixes ou mobiles, même en pleine tempête. Ce missile mesure environ 1,78 mètre de long, pèse 49 kg, et peut percer des blindés, détruire des structures ou neutraliser des groupes de combattants. Il peut être tiré à partir de plusieurs plateformes, dont le AH-64 Apache, mais aussi le Viper AH-1Z, ou à l’avenir, des drones.

Une compatibilité totale avec l’existant

L’un des atouts majeurs du JAGM réside dans sa compatibilité avec les lanceurs Hellfire existants. Autrement dit, les forces néerlandaises n’ont pas besoin de modifier leurs hélicoptères pour en bénéficier. C’est un remplacement immédiat, sans délai industriel ni surcoût majeur.

Ce missile nouvelle génération est fourni avec :

• Des missiles d’entraînement inertes (CATM)
• Des pièces détachées
• Des équipements de manutention
• Des formations spécifiques
• Un support technique de l’armée américaine

Le tout encadré par le programme TAGM (Tactical Aviation Ground Munition), géré directement par l’US Army.

Un programme mature, déjà opérationnel aux USA

Le missile JAGM a été développé par Lockheed Martin à Orlando, en Floride, pour unifier les besoins de l’armée de terre et du corps des Marines américains. Il est déjà déployé sur les AH-64E Apache de l’armée américaine, avec de bons résultats sur le terrain. L’arrivée des Pays-Bas comme premier acheteur étranger confirme la maturité du programme, désormais en production à grande échelle. Ce n’est plus un prototype, mais un système pleinement intégré dans la doctrine américaine, et prêt à l’exportation.

Une arme pensée pour les menaces modernes

Par rapport au missile Hellfire, le JAGM est bien plus résilient aux contre-mesures électroniques. Il est également plus fiable dans des conditions météo dégradées. Son système de guidage mixte augmente la probabilité d’impact même sur des cibles en mouvement rapide ou bien protégées. Face à la montée des drones kamikazes, des véhicules blindés légers, ou des cibles éphémères, ce missile permet de frapper vite, loin et avec une précision chirurgicale. Il s’intègre parfaitement à une guerre multi-domaines, mêlant ciel, sol, électronique et réseau.

Un levier stratégique pour l’Europe

Au-delà du gain tactique pour les forces néerlandaises, cette vente reflète une évolution plus large. L’Europe modernise rapidement ses armées. Et en intégrant le JAGM à son arsenal, les Pays-Bas se positionnent comme un acteur majeur de la frappe de précision dans l’OTAN. La capacité à utiliser les mêmes munitions que les forces américaines renforce l’interopérabilité en cas d’opérations conjointes. Cela évite les ruptures de stock, simplifie la logistique, et standardise les missions sur théâtre européen.

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Un contrat qui renforce l’axe transatlantique

Le contrat reste soumis à l’approbation du Congrès américain, mais son adoption est jugée quasiment acquise. Aucun obstacle industriel ou politique n’est attendu, d’autant que les Pays-Bas ont prouvé leur capacité à absorber ce type de technologie. Lockheed Martin, en tant que maître d’œuvre, prévoit un accompagnement sur site pour la mise en service et les formations. Des réunions de suivi seront organisées chaque année, en lien avec les autorités néerlandaises.

Tableau des étapes clés du programme

Source : DSCA