La Chine a lancé la construction d’un navire sans équipage capable de semer la panique dans les rangs de l’US Navy : un porte-missiles semi-submersible qui change la donne.
Conçu pour accompagner les destroyers et groupes aéronavals, ce bâtiment furtif de nouvelle génération peut transporter une charge massive de missiles tout en restant invisible. Avec cette arme, Pékin fait un pas décisif vers une flotte autonome et redoutablement efficace.
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Une silhouette furtive et une technologie inédite
Peu d’informations ont filtré officiellement, mais les images satellites ne mentent pas. Ce nouveau navire chinois, long d’environ 65 mètres, possède une coque fine à l’allure de sous-marin, renforcée par des flotteurs latéraux. Il est en cours d’assemblage dans les chantiers de Huangpu, à Guangzhou, recouvert de bâches pour masquer les détails. Les spécialistes estiment qu’il est conçu pour naviguer à grande vitesse, et qu’il pourrait même s’immerger partiellement en pleine opération.
Un multiplicateur de puissance navale
Derrière ce projet se cache une ambition claire : soutenir les destroyers Type 055 et les futurs porte-avions chinois. Le concept a été testé dans une simulation militaire menée par le China Ship Development and Design Centre. Résultat ? Un seul destroyer Type 055, assisté de deux navires autonomes comme celui-ci, a neutralisé huit destroyers Arleigh Burke américains. Une démonstration spectaculaire de l’intérêt d’une flotte mixte homme/machine.
Un arsenal massif sans équipage
Ce porte-missiles sans personnel à bord pourrait embarquer plus de 40 missiles à longue portée, selon les premières estimations. Sans cabines, cuisines ni systèmes de survie à bord, tout l’espace disponible est dédié à l’armement. Ce choix radical permet d’augmenter le ratio poids/puissance de feu par tonne, une révolution dans le design naval. À titre de comparaison, un destroyer classique embarque une cinquantaine de missiles avec plus de 300 marins.

Une tactique à bas coût mais à fort impact
Ces nouveaux navires permettent de créer un réseau de frappe autonome, dirigé depuis un bâtiment amiral. L’idée ? Déployer en avant des drones marins et aériens, pendant que les unités principales gardent leurs distances. Cette stratégie, nommée « kill web » par les experts, mise sur la dispersion et la saturation plutôt que sur la force brute. Le prix estimé d’un tel navire pourrait tourner autour de 80 à 100 millions d’euros, soit deux à trois fois moins qu’un destroyer moderne.
Tableau : Caractéristiques estimées du porte-missiles semi-submersible chinois
| Caractéristique | Détail estimé |
| Longueur | 65 m |
| Type de propulsion | Inconnue / hybride potentielle |
| Submersibilité | Semi-submersible |
| Vitesse estimée | >35 nœuds (65 km/h) |
| Capacité d’armement | 40 à 50 missiles |
| Équipage | Aucun |
| Coût estimé | 80 à 100 millions d’euros |
Des tests à l’abri des regards
La Chine n’a pas officialisé ce programme, mais les premières fuites et images montrent un degré de discrétion extrême. Le chantier est entièrement bâché, les travailleurs ont interdiction de filmer, et les documents techniques restent classifiés. Pourtant, les chercheurs de l’Université des Sciences de Huazhong, associés au projet, ont publié une étude en janvier soulignant l’intérêt stratégique de ces unités dans une guerre navale moderne.
Une course mondiale déjà engagée
La Chine n’est pas seule sur ce terrain. Les États-Unis planchent sur des projets similaires, tout comme le Japon, la Turquie ou encore la Russie. Mais Pékin pourrait bien avoir pris une longueur d’avance grâce à son rythme de production naval effréné et à la modernité de ses plateformes. Avec plus de 40 destroyers récents déjà en service, la Chine pourrait aligner rapidement plusieurs centaines de navires autonomes de ce type.
Source : Military Watch Magazine