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Ce futur mastodonte des mers pourrait redonner à la Russie les moyens de menacer les grandes puissances navales sur tous les océans

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Un projet naval déjà bien engagé pourrait redonner une force de projection océanique à la Russie.  Alors que la marine de Moscou semble aujourd’hui confinée à ses zones côtières, le …

Ce futur mastodonte des mers pourrait redonner à la Russie les moyens de menacer les grandes puissances navales sur tous les océans

Un projet naval déjà bien engagé pourrait redonner une force de projection océanique à la Russie. 

Alors que la marine de Moscou semble aujourd’hui confinée à ses zones côtières, le développement d’un nouveau navire hauturier remettrait les ambitions russes au centre des stratégies navales mondiales.

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Une ambition navale relancée en catimini

Les autorités militaires russes ont confirmé qu’un nouveau projet de navire est en cours de conception. Il ne s’agit pas d’une simple modernisation, mais bien d’un vaisseau de haute mer, destiné à opérer loin des côtes russes. Selon l’Amiral Alexander Moiseev, la mission de conception a déjà été transmise aux bureaux d’études navals. L’étape actuelle serait celle de la finalisation du projet technique, une phase cruciale avant le lancement de la production.

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Vers un retour des navires de premier rang

Les stratégies navales russes reposaient jusqu’à présent sur des navires littoraux et des systèmes de défense côtière. Mais les conflits récents et les ambitions internationales de Moscou poussent au retour de vaisseaux de type destroyer ou croiseur, capables de mener des opérations sur de longues distances. Le concept de « zone océanique éloignée » revient donc au premier plan, avec un navire conçu pour s’intégrer à des flottes en haute mer.

Un design modulable en voie de validation

Bien que les caractéristiques techniques n’aient pas été rendues publiques, plusieurs indices suggèrent une plateforme modulaire, dotée d’armements polymorphes et adaptée à différents types de missions : frappe de précision, lutte anti-sous-marine, ou encore guerre électronique. Cette stratégie permettrait à la Russie de rentabiliser chaque navire construit, malgré ses difficultés industrielles actuelles.

La maquette du futur fleuron Russe
La maquette du futur fleuron Russe (Source : Media Russe)

Une projection océanique en ligne de mire

Ce projet s’inscrit dans une volonté assumée de revenir sur les théâtres d’opération lointains : Méditerranée, océan Indien, Pacifique. La Russie veut répondre aux opérations de l’OTAN et maintenir une présence permanente sur les routes maritimes clés. Cette ambition n’est pas nouvelle, mais le contexte géopolitique post-Ukraine l’accélère fortement.

Le premier engin russe pour la frégate du projet 22350
Le premier engin russe pour la frégate du projet 22350 (Source : Media Russe)

Sanctions et obstacles industriels toujours présents

Les sanctions occidentales imposées depuis 2022 freinent l’accès aux turbines à gaz, aux systèmes de propulsion et aux technologies embarquées. La Russie tente donc de développer des compétences locales, avec des résultats mitigés. La production des grands navires reste laborieuse, et le lancement d’un vaisseau hauturier serait un signe fort de résilience industrielle.

Un pari à long terme soumis au calendrier politique

La construction effective du navire dépendra du prochain programme d’armement de l’État russe, un cadre pluriannuel définissant les priorités budgétaires. Ce programme pourrait favoriser les drones, les missiles de précision ou les satellites, mais si la ligne bleue est maintenue, le navire pourrait voir sa quille posée entre 2026 et 2028.

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Une course à la mer relancée mondialement

Avec la Chine, les États-Unis et l’Inde qui renforcent chacun leur flotte hauturière, la Russie veut montrer qu’elle reste un acteur maritime global. Ce futur navire pourrait incarner cette ambition. Il ne s’agit pas d’égaler les superpuissances, mais de s’imposer comme un trouble-fête stratégique dans chaque océan.

Source : Media Russe

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