La France met en service un système de défense sol-air ultramobile, le RAPIDFire Land, pensé pour intercepter les drones, munitions rodeuses et missiles de courte portée. Compact, modulaire et surpuissant, il comble un vide stratégique dans l’arsenal français et s’attaque à un fléau du champ de bataille moderne.
En marge du Salon du Bourget 2025, la France a présenté un équipement décisif dans sa stratégie de réarmement : un canon antiaérien mobile baptisé RAPIDFire Land. Conçu pour intercepter les menaces à basse altitude telles que les drones kamikazes, les projectiles de précision ou les mini-missiles, ce système comble un vide critique entre les missiles épaulables et les batteries lourdes. Adapté à la guerre en Ukraine comme aux conflits du Sahel, il pourrait à terme être exporté.
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Une réponse à l’urgence opérationnelle
Face à l’émergence massive de drones low-cost, le besoin d’une défense de proximité réactive s’est imposé. Le RAPIDFire Land apporte une capacité intermédiaire entre les missiles portables comme le Mistral et les systèmes à longue portée. Il est spécialement conçu pour neutraliser des cibles jusqu’’à 4 000 m dans les airs.
Une architecture modulaire déclinable
Le système se présente sous deux formats : une version mobile sur camion tactique 6×6 ou 8×8, et une version semi-mobile dans un conteneur ISO de 20 pieds. Ce design offre une grande souplesse logistique et permet de protéger aussi bien une base aérienne que des convois en déplacement.
Une puissance de feu inédite dans sa catégorie
Au cœur du système, le canon CTA de 40 mm tire jusqu’à 200 coups par minute, grâce à un carrousel sans maillonscontenant jusqu’à 140 munitions. Il peut utiliser des obus explosifs, perforants ou des munitions à détonation programmée comme le fameux A3B à effet airburst, idéal contre les micro-drones.
Une autonomie presque totale
Le RAPIDFire Land peut être utilisé sans opérateur direct, grâce à une boule optronique avec caméra thermique, capteur jour/nuit, télémètre laser et suivi automatique. Il peut aussi être intégré dans un réseau C2 ou fonctionner en autonomie complète sur théâtre d’opération.
Une stratégie de tir en mouvement
Contrairement aux systèmes fixes, le RAPIDFire Land peut tirer en déplacement, protégeant des unités en mouvement. Sa conception sans cabine extérieure pour l’équipage réduit les risques tout en améliorant la furtivité et la protection balistique.
Une intégration rapide dans les forces
Le ministère des Armées a validé une première commande de 48 unités via la DGA. Elles seront déployées en priorité sur les bases sensibles et au sein de brigades en alerte. Les premiers retours d’expérimentation indiquent une efficacité redoutable contre les menaces de type FPV.
Une ambition export assumée
Le système suscite un intérêt croissant à l’international, notamment grâce à sa version navale déjà présentée au Moyen-Orient. Sa compatibilité terre/mer attire les pays disposant d’unités expéditionnaires. L’objectif est de créer un standard OTAN exportable.
Calendrier de déploiement prévisionnel
Étape | Date estimée |
Commande officielle | Janvier 2025 |
Présérie livrée | Décembre 2025 |
Déploiement unités initiales | Mars 2026 |
Formation opérateurs complète | Été 2026 |
Export premiers contrats | Dès fin 2026 |
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