Ce blindé devait être l’avenir de l’armée britannique. Il est devenu un cauchemar roulant, cloué au sol par les maux de tête et les vibrations.
Présenté comme un bijou technologique, le véhicule blindé Ajax accumule les retards, les problèmes de santé pour les soldats et les doutes sur sa réelle utilité. Alors que Londres pensait moderniser sa flotte, elle pourrait bien avoir hérité d’un échec à 6,3 milliards d’euros.
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Des symptômes alarmants chez les soldats
C’est un exercice militaire banal sur la plaine de Salisbury qui a déclenché l’alerte : après avoir passé entre 10 et 15 heures à bord des véhicules Ajax, une trentaine de militaires présentent des troubles auditifs et des maux de tête. L’armée britannique décide alors de suspendre les opérations pour deux semaines. Une pause qui, en réalité, révèle une crise bien plus profonde.
Une enquête relance les inquiétudes
Sous pression, le ministère de la Défense lance une nouvelle enquête de sécurité. Les tests se poursuivent de façon limitée, mais les interrogations s’accumulent. Déjà en 2021, des rapports internes faisaient état de vibrations dangereuses et de dommages auditifs détectés depuis 2018. Pourtant, il a fallu attendre fin 2020 pour suspendre les essais. Trop tard pour certains soldats, dont 17 reçoivent encore aujourd’hui des soins spécialisés.
Un projet maudit depuis sa création
Le programme Ajax devait initialement atteindre sa capacité opérationnelle en 2017. Huit ans plus tard, seules 165 unités ont été livrées sur les 589 prévues, réparties en six versions. Le coût ? Près de 6,3 milliards d’euros pour un véhicule toujours à l’essai, avec des composants qui cassent, des roues arrière qui se détachent et un canon principal inutilisable en mouvement.

Une technologie mal adaptée au terrain
Le système de communication embarqué sature les casques radio de bruits moteur intenses, au point d’endommager l’ouïe des opérateurs. Le problème de vibrations, quant à lui, serait lié à des défauts de fabrication dans la structure même du blindé. Ce mal chronique empêche même l’utilisation correcte de l’électronique embarquée, censée faire d’Ajax un véhicule de reconnaissance d’avant-garde.
Un véhicule à contre-emploi
Conçu pour remplacer des blindés des années 60, l’Ajax aurait dû accompagner les forces lourdes comme le Challenger 3. Mais il ne peut pas transporter d’infanterie ni être déployé seul. Avec ses 38 tonnes, il reste trop lourd pour les opérations rapides et trop fragile pour le terrain. Un paradoxe technologique que la Royal United Services Institute a qualifié de programme « en crise ».

Le spectre des drones plane sur son avenir
Alors que les drones redéfinissent le combat terrestre, l’Ajax semble déjà à contretemps. Il ne dispose pas de système anti-drone embarqué ni de protection électronique. L’armure pourrait résister à certaines menaces, mais les risques face aux drones kamikazes restent entiers. L’état-major parle d’une possible déployment en Ukraine, mais qui peut y croire sans résolution de ses défauts ?
6 milliards pour un rêve en ruine ?
Londres a dépensé près de 6,3 milliards d’euros pour un véhicule incapable de remplir sa mission. L’Ajax devait être un symbole de modernité. Il est devenu un cas d’école d’échec industriel et militaire. Les soldats paient la facture avec leur santé, et l’armée britannique voit fondre ses espoirs de renouveau blindé.
Source : TWZ