Personne n’avait vu venir un tir pareil : le Japon dégaine une arme laser capable de détruire un drone en plein vol à plus de 100 kilowatts de puissance, testée pour la première fois en mer.
Le Japon vient de déployer en mer un système laser militaire de 100 kilowatts, installé à bord d’un navire de 6,3 millions de kilos. Conçue pour pulvériser drones et obus en vol, cette technologie marque une étape décisive dans la course aux armes à énergie dirigée. Loin de la science-fiction, ces tirs laser pourraient bientôt devenir le nouveau standard de la défense navale.
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Une arme laser vraiment opérationnelle ?
Le Japon a franchi une barrière technologique majeure avec l’installation d’un canon à laser de 100 kilowatts sur le navire JS Asuka. Le système est composé de 10 lasers de 10 kW combinés en un seul faisceau surpuissant, capable de traverser du métal ou d’éliminer des drones en plein vol. La plateforme repose sur un laser à fibre, où la lumière est amplifiée via des fibres dopées aux terres rares. Ce n’est plus de l’expérimentation, c’est une arme opérationnelle.
Des essais réels en mer prévus dès février
Les modules du laser, regroupés dans deux containers blindés de 12 mètres, sont arrivés dans les chantiers navals japonais le 2 décembre 2025. Selon des sources proches du dossier, les essais en mer doivent commencer à partir du 27 février 2026, une étape cruciale qui mettra l’arme face aux conditions réelles de navigation : vents forts, embruns salés, roulis constant. Le Japon ne cache plus ses ambitions navales laserisées.
Tableau des dates clés :
| Événement | Date | Détail |
| Livraison prototype laser | Février 2023 | Kawasaki Heavy Industries à l’agence ATLA |
| Arrivée sur le JS Asuka | 2 décembre 2025 | Intégration des modules laser |
| Début des essais en mer | 27 février 2026 | Campagne de tir sur cibles réelles |
Un tir coûtant quelques euros
Contrairement aux missiles anti-aériens traditionnels qui valent plusieurs centaines de milliers d’euros, chaque tir de laser ne coûte que l’énergie consommée. Le Japon parle d’une arme à « munitions infinies », limitée uniquement par la capacité électrique à bord. Sur le plan économique, c’est une révolution logistique et budgétaire, avec un coût par tir estimé à quelques centaines d’euros au maximum.

Un système qui a déjà fait ses preuves
Avant même d’être testé en mer, ce laser de nouvelle génération a réussi à intercepter des drones et obus lors d’exercices terrestres. Les rapports de l’agence ATLA font état de tirs précis et répétés. La difficulté sera maintenant d’assurer une précision constante en mer, dans un environnement mouvant, où le laser doit rester verrouillé sur sa cible pendant plusieurs secondes.
La mer, un environnement hostile pour les lasers
Malgré sa puissance, le système devra affronter les problèmes atmosphériques : diffusion de la lumière, humidité, réflexions sur l’eau. Les lasers, même à haute efficacité, n’ont qu’un rendement de 25 à 35 %. Cela signifie que pour 100 kilowatts de puissance utile, il faut près de 400 kW d’énergie à produire, ainsi qu’un système de refroidissement massif. Le défi n’est donc pas que technologique, il est aussi énergétique.
Le Japon, mais pas seul sur le terrain
Avec ce test en mer, le Japon rejoint le club très fermé des nations laserisées : les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et possiblement la Chine. En 2024, une photo avait circulé montrant un module laser installé sur un navire amphibie chinois. Le Royaume-Uni avait testé avec succès son « DragonFire » en éliminant plusieurs drones au-dessus des îles Hébrides.
Vers une vraie arme anti-missiles ?
L’objectif à long terme reste clair : si ce laser de 100 kW est stable en mer, alors un modèle plus puissant, capable d’éliminer un missile supersonique, deviendra réalisable. Pour l’heure, le Japon prévoit d’équiper ses navires Aegis à l’horizon 2032, avec des modules intégrés. Ce test n’est donc qu’une étape clé dans une stratégie défensive à long terme.
Source : Naval News