Plus rapide qu’un hors-bord et sans aucun marin à bord, ce navire de guerre français réinvente la façon de contrer les menaces en mer.
Testé en conditions réelles au large des côtes françaises, ce bateau autonome de 32 mètres démontre une capacité inégalée à intercepter, surveiller et réagir en zone côtière. L’objectif ? Offrir à la France un atout de frappe discret, rapide et modulaire, sans mettre en danger la vie de ses marins. Ce prototype est bien plus qu’un simple drone marin : c’est une réponse directe aux tensions croissantes dans les eaux stratégiques mondiales.
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Des essais convaincants au large des côtes françaises
Dernièrement, un prototype de navire sans équipage a réalisé une série d’essais en mer qui ont retenu l’attention du commandement français. Menés en présence d’officiers de la Marine nationale, ces tests ont permis de valider sa navigation autonome, sa réactivité aux obstacles et sa capacité à intercepter des cibles en mouvement. L’embarcation a même réalisé une pointe à plus de 74 km/h en condition réelle, tout en étant commandée depuis la terre ferme via un système sécurisé.
Une plateforme 100 % autonome et made in France
Long de 32 mètres, le navire est conçu par CMN Naval, en partenariat avec des entreprises allemandes pour l’électronique de mission. Sa coque en matériaux composites permet de réduire sa signature radar et d’améliorer la vitesse. Il embarque deux moteurs diesel couplés à une propulsion par hydrojets, avec une vitesse de croisière supérieure à 83 km/h, sans la moindre intervention humaine à bord.
Un cœur électronique taillé pour l’intelligence artificielle
Le système de pilotage repose sur une suite de logiciels d’IA embarquée, capable de détecter les obstacles, planifier dynamiquement une route et s’adapter à l’environnement maritime. Un centre de contrôle opère à distance via une interface numérique cryptée, permettant de suivre en temps réel la navigation, les capteurs et les charges utiles.
Polyvalence modulaire et frappes de précision
Ce navire peut être équipé de capteurs optroniques, de radars de surface, d’intercepteurs AIS, voire de stations d’armes téléopérées. Sa plateforme modulable permet l’ajout de drones aériens, de systèmes de guerre électronique ou de modules d’intervention pour les équipes spéciales. Il peut ainsi passer du rôle de patrouilleur à celui de plateforme offensive.
Zéro marin à bord, mais plus d’endurance et de réactivité
Contrairement à son prédécesseur avec équipage, cette version est débarrassée de tout l’espace dédié à l’homme. Pas de couchette, pas de pont de commandement. Ce gain de place permet d’élargir la capacité d’emport, d’améliorer l’autonomie et d’accepter des missions longues, même en zones interdites ou contestées.
Un levier opérationnel dans des zones à haut risque
Les zones comme la mer Noire, le détroit d’Hormuz ou la méditerranée orientale sont de plus en plus à risques. Ce navire discret et autonome peut s’y déployer sans risquer la vie des marins, tout en gardant un œil sur les activités hostiles, voire mener des actions d’interception ou de brouillage électronique.
Une stratégie française tournée vers l’export
CMN Naval compte bien exporter cette technologie navale vers les marines alliées. Sa présentation réussie marque une étape dans la doctrine française du combat naval : un virage vers le non-humain, la connectivité et l’intelligence distribuée au cœur des opérations.
Source : CM Naval