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Un monstre volant de 52 mètres d’envergure : la Chine prépare un bombardier furtif intercontinental qui inquiète les Etats-Unis

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Said LARIBI

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Dans une base reculée du désert chinois, des satellites ont repéré un engin gigantesque. Ni avion de ligne, ni drone d’observation : ce serait un bombardier furtif. Un appareil si …

Un monstre volant de 52 mètres d’envergure : la Chine prépare un bombardier furtif intercontinental qui inquiète les Etats-Unis

Dans une base reculée du désert chinois, des satellites ont repéré un engin gigantesque. Ni avion de ligne, ni drone d’observation : ce serait un bombardier furtif. Un appareil si grand, si mystérieux, qu’il pourrait changer à jamais la façon dont les grandes puissances se surveillent.

C’est une silhouette qu’on ne voit jamais par hasard. Posé à l’abri d’un hangar au beau milieu du Xinjiang, un engin massif, aux contours lisses, en forme d’aile volante. L’image a été capturée par satellite, et depuis, les analystes occidentaux s’interrogent : que prépare réellement la Chine ? Un bombardier plus imposant que le B-21 américain, sans cockpit apparent, capable de frapper à des milliers de kilomètres… sans pilote. Ce n’est plus un prototype de drone. C’est peut-être le début d’une nouvelle ère.

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Une découverte qui ne ressemble à rien de connu

Tout commence par une simple photo. Un cliché satellite pris au-dessus de Malan, un site militaire chinois bien connu des services de renseignement. Mais ce jour-là, ce n’est pas un J-20 ou un drone CH-7 qui apparaît à l’image. C’est un engin immense, plat, sans dérive, sans cockpit. Un objet volant qui ressemble étrangement au B-2 Spirit américain, mais… en plus grand. L’envergure estimée : 52 mètres, soit presque la taille d’un terrain de foot. Autrement dit, plus large qu’un Airbus A320 et plus imposant que le B-21 Raider des États-Unis, pourtant conçu pour la furtivité extrême.

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Une forme furtive… sans cockpit

Sur les images, impossible de repérer une verrière ou un cockpit. De quoi alimenter une hypothèse de plus en plus crédible : cet appareil serait non piloté. Il volerait sans humain à bord, contrôlé à distance ou par une IA embarquée. Un bombardier furtif intercontinental sans pilote. Personne n’en a encore déployé. Pas même les États-Unis. Les drones de combat existent, bien sûr. Le CH-7 chinois en est un exemple, avec ses 26 mètres d’envergure. Mais ici, on passe dans une autre dimension : on parle d’un appareil conçu pour parcourir plus de 12 000 km, voler en haute altitude, pénétrer un espace aérien ultra-défendu… et frapper.

CH-7 Bombardier sans pilote à moyenne portée
CH-7 Bombardier sans pilote à moyenne portée

Que prépare vraiment la Chine ?

L’armée chinoise travaille depuis plusieurs années sur un projet nommé H-20, censé être le successeur naturel du vieux H-6, largement inspiré du Tu-16 soviétique. Mais ce qu’on voit sur les images ne ressemble pas aux maquettes connues du H-20. S’agit-il d’un programme parallèle ? D’un prototype secret ? Ou même d’un leurre pour brouiller les pistes ? L’option la plus probable, selon plusieurs analystes, serait celle d’un système complémentaire : un H-20 piloté et un autre modèle autonome, pensé pour frapper sans risquer une vie humaine. Une dissuasion silencieuse, capable d’entrer en scène en cas de guerre… ou de provoquer sans tirer.

Frappes à très longue portée

Ce type d’appareil pourrait décoller depuis l’intérieur de la Chine, survoler l’océan Pacifique à haute altitude et atteindre des cibles aux États-Unis continentaux, voire en Alaska ou à Guam, sans ravitaillement. Un vrai bond stratégique pour la Chine, qui n’a pas, comme les États-Unis, une ceinture de bases militaires à l’étranger. C’est aussi une réponse directe aux nouvelles installations américaines dans le Pacifique, notamment aux Philippines, où des missiles de croisière terrestres sont désormais positionnés pour viser des cibles en Chine.

Bombardiers furtifs B-2 Intercontinental Range de l'US Air Force
Bombardiers furtifs B-2 Intercontinental Range de l’US Air Force

Des lignes effacées par la technologie

La forme en aile volante n’est pas choisie au hasard. C’est le design le plus efficace pour réduire la signature radar d’un appareil. Chaque bord, chaque angle est conçu pour renvoyer les ondes radar ailleurs. Ajoutez à cela des moteurs intégrés dans la cellule, une peinture absorbante et une absence totale d’éléments proéminents : l’avion devient presque invisible. Et si cet appareil est sans pilote, il peut rester plus petit en hauteur, plus léger, plus endurant, et plus difficile à intercepter. Plus besoin de pressurisation, de sièges éjectables ou de cockpit blindé. Un avantage décisif dans les zones à forte défense anti-aérienne.

Le signal envoyé à Washington

Ce bombardier n’est pas encore officiellement présenté. Il n’a pas été montré dans les salons aéronautiques, ni même évoqué dans les médias d’État chinois. Mais il existe, il a été vu, et cela suffit à provoquer des sueurs froides au Pentagone.

En combinant ce nouveau vecteur avec :

  • Les missiles intercontinentaux DF-41 (jusqu’à 15 000 km de portée)
  • Les sous-marins lanceurs d’engins Type 096
  • Les capacités spatiales croissantes de Pékin

… la Chine pourrait, pour la première fois, détenir une triade nucléaire crédible à portée mondiale, sans se reposer sur la Russie.

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Tableau comparatif des principaux bombardiers furtifs

Nom de l’appareil Pays Type Envergure (m) Portée max (km) Piloté Statut
B-2 Spirit USA Aile volante 52,4 11 000 Oui Opérationnel
B-21 Raider USA Aile volante ~40 9 300 Oui 2027 (prévu)
H-20 (Chine) Chine Aile volante ~45 (estimée) 8 000 à 12 000 Oui Inconnu
Prototype non identifié Chine Aile volante ~52 12 000+ Non (?) Observé par satellite

 

Source : TWZ

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