Ce canon robotique qui tire 4 500 coups par minute reste l’ultime rempart de l’US Navy contre les menaces modernes, malgré l’arrivée de technologies futuristes.
Alors que les missiles hypersoniques et les drones kamikazes saturent les radars, un vieux système continue de faire ses preuves : le Phalanx CIWS. Avec ses 4 500 projectiles à la minute et son autonomie redoutable, il reste l’arme de dernier recours des navires de guerre américains. Un contrat de 205 millions d’euros vient de prolonger sa vie jusqu’en 2029.
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Une puissance de feu redoutable toujours en service
Capable de tirer 4 500 coups par minute, le système Phalanx CIWS (Close-In Weapon System) agit comme un bouclier automatisé pour les navires de guerre. Il détecte, suit et détruit les missiles ou drones ennemis sans intervention humaine directe. Sa présence sur les bâtiments de l’US Navy depuis plus de 40 ans témoigne d’une efficacité qui ne se dément pas, même à l’ère des armes à énergie dirigée.
Un contrat massif pour prolonger son règne
Raytheon a obtenu un contrat de 205 millions d’euros pour moderniser et entretenir les Phalanx existants jusqu’en janvier 2029. Ce montant couvre les conversions, les révisions générales et les équipements annexes. Ce renouvellement massif montre combien l’US Navy continue de s’appuyer sur ce système pour défendre ses navires dans les zones à haute intensité.
Un système autonome et redoutablement précis
Contrairement à d’autres défenses navales, le Phalanx fonctionne de manière totalement autonome. Dès qu’une menace est détectée, le canon effectue lui-même la recherche, le suivi, l’engagement et l’évaluation des dommages. Aucun ordre extérieur n’est requis, ce qui permet une réactivité maximale face à des menaces rapides comme les missiles supersoniques.
Une évolution constante depuis 1980
Initialement installé sur l’USS Coral Sea en 1980, le Phalanx a connu de nombreuses améliorations technologiques. La version actuelle, nommée Block 1B, intègre un capteur électro-optique stabilisé pour mieux repérer les drones et embarcations rapides dans les zones côtières. Chaque unité pèse 6 120 kg et peut emporter jusqu’à 1 550 obus de 20 mm à pénétration blindée.
Une intégration dans le réseau de combat naval
Le CIWS ne se contente pas de tirer. Il alimente aussi le système de combat global du navire, en partageant ses données radar et de tir. Il améliore ainsi la conscience situationnelle de toute la flotte, en jouant un rôle crucial dans la défense multicouche. Le système peut également opérer de manière isolée si tous les autres moyens de défense sont neutralisés.
Un outil encore indispensable malgré les lasers
Des technologies comme les lasers de défense et les missiles hypermodernes sont en phase de déploiement, mais aucune ne remplace encore complètement le Phalanx. Il reste à ce jour le seul système autonome de combat rapproché capable de neutraliser un missile antinavire à haute vitesse. Et ses 40 ans d’expérience opérationnelle en font un atout de confiance dans les zones de conflit.
Une modernisation stratégique en temps de tension
Avec l’émergence des menaces chinoises et russes, l’US Navy se prépare à des scénarios où des missiles manœuvrants, des drones essaims et des attaques asymétriques pourraient submerger les navires. Dans ce contexte, la mise à jour du Phalanx apparaît comme un choix pragmatique. Il reste un rempart vital sur les destroyers, porte-avions et frégates américains.
Tableau des versions et performances
Version | Année d’introduction | Capacité de tir | Innovations majeures |
Block 0 | 1980 | 3 000 coups/min | Radar basique, première version |
Block 1 | 1988 | 4 500 coups/min | Amélioration radar, portée accrue |
Block 1B | 2001 | 4 500 coups/min | Capteur optique, ciblage de drones et vedettes |
Source : Raytheon