50 drones détruits par minute avec ce laser australien.
Une entreprise australienne vient de dévoiler une arme capable de pulvériser une nuée de drones… à la vitesse de la lumière et pour un coût risible.
Son nom : Apollo. Son secret : un faisceau de 150 kilowatts embarqué dans un container mobile.
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La laser Apollo réinvente la guerre anti-aérienne avec un coût qui pourrait menacer l’industrie des missiles sol-air
Un banal container maritime de 6 mètres, gris, sans fioriture… Et pourtant, à l’intérieur, un canon à énergie dirigée de nouvelle génération, capable de suivre, verrouiller et désintégrer jusqu’à 50 drones par minute !
L’arme s’appelle Apollo, et elle est le fruit de plus de 40 ans de travail d’Electro Optic Systems (EOS), un industriel australien connu jusqu’ici pour ses optiques de précision et ses systèmes embarqués. Pour la première fois, EOS passe du non-léthal au létal, du “laser dazzler” au rayon de la mort à 150 kilowatts.
Le système a déjà été vendu à un énigmatique membre de l’OTAN, et sera présenté cette semaine au salon DSEI de Londres.
Moins de deux secondes pour changer de cible
Contrairement à un missile, une munition ou une cartouche, le laser ne fait pas de bruit. Il se déplace à la vitesse de la lumière, change d’angle en moins de 1,5 seconde pour un pivotement de 60 degrés, et peut enchaîner les neutralisations sans délai de rechargement.
Entre 20 et 50 drones détruits par minute, selon EOS. Une fois branché sur une source électrique continue, Apollo peut fonctionner sans interruption. Isolé, il conserve plus de 200 tirs stockés dans ses condensateurs internes.
Le tir le moins cher du monde
Dans un monde où un simple missile sol-air peut coûter 200 000 euros, le modèle Apollo promet un coût par tir “proche de zéro”. L’énergie est électrique. Le suivi est automatisé. La maintenance est faible. EOS résume la situation :
« Pour chaque million de dollars dépensé pour attaquer quelqu’un, les défenseurs peuvent dépenser 50 fois plus pour l’arrêter. À moins que les défenses ne soient conçues avec soin, l’économie du conflit peut vous ruiner avant même de vous tuer. »
L’arme laser renverse ce calcul. Chaque tir est limité au prix de quelques secondes d’électricité, et peut neutraliser des cibles de type drone-kamikaze, drone de surveillance ou petit drone armé. C’est le premier système à proposer une riposte économiquement viable à la guerre des essaims.
Une arme modulaire, mobile et prête au combat
Apollo n’est pas un projet pilote ni une démonstration technique. C’est une arme de théâtre d’opérations. Embarqué dans un container ISO standard, il peut être déplacé sur camion, navire ou par hélicoptère lourd. Il se déploie en moins de deux heures, avec un équipage réduit.
Il offre une couverture à 360 degrés, y compris verticale, et fonctionne aussi bien en poste fixe que dans une logique expéditionnaire ou tactique décentralisée. Il peut agir seul, ou s’intégrer dans une bulle de défense multicouche, aux côtés de systèmes cinétiques comme le Slinger ou des missiles à courte portée.
Sa portée ?
- Destruction directe (hard kill) : de 50 mètres à 3 kilomètres
- Aveuglement de capteurs (soft kill) : jusqu’à 15 kilomètres
Apollo est compatible avec les systèmes de commandement C2 standard de l’OTAN, ce qui facilite son adoption par les armées occidentales.
Apollo face aux menaces modernes
Critère | Apollo (EOS, Australie) | Système cinétique classique |
---|---|---|
Type d’énergie | Laser haute énergie (jusqu’à 150 kW) | Missiles ou munitions |
Capacité de tir | Jusqu’à 50 drones/minute | 1 cible par missile |
Coût par tir | Quelques centimes (électricité) | ≈ 200 000 euros (missile) |
Temps de rechargement | Aucun (tir en continu) | Rechargement manuel / automatique |
Déploiement | Container mobile (6 mètres de long) | Plateforme dédiée (camion, batterie sol-air) |
Portée opérationnelle | 3 km (hard kill), 15 km (soft kill) | Variable (jusqu’à 15 km) |
Cibles prioritaires | Drones légers (Groupes 1 à 3) | Missiles, avions, drones |
Une arme du futur déjà opérationnelle
Dans un monde où les attaques par drones bon marché saturent les défenses les plus chères, EOS propose une arme qui coûte moins cher que l’attaque elle-même.
Avec un contrat d’export déjà signé, une présentation imminente à Londres, et un intérêt affirmé de plusieurs pays européens, l’arme australienne arrive sur le marché au bon moment. Celui où les États redécouvrent que la guerre se joue aussi à l’échelle du budget !
Source : EOS