Derrière les courbes futuristes de ce chasseur, une nouvelle ère de domination aérienne est en marche… et la France pourrait bien devoir choisir son camp.
Il ne ressemble à aucun avion de chasse connu, et pourtant il pourrait redéfinir les combats aériens pour les décennies à venir. Le F-47 américain, prototype phare du programme NGAD, fait déjà trembler les stratèges du monde entier. En combinant furtivité de bombardier et intelligence artificielle embarquée, ce monstre des airs pourrait imposer une supériorité sans affrontement.
A lire aussi :
- Airbus craint l’arrivée de ce nouveau concurrent qui n’est ni nord-américain ni européen et qui commence à accaparer de nombreux marchés en Asie
- La France évincée à coups d’offres industrielles : la Belgique rejoint le mur de F-35 malgré des promesses françaises XXL
Une silhouette d’avion, une logique de bombardier furtif
Ce qui frappe en premier, c’est l’absence totale de détails anguleux. Aucun stabilisateur vertical, aucun bord saillant. Le F-47 affiche une aérodynamique fluide, proche de celle d’un bombardier B-2, avec un corps intégré ailes-fuselage. Ce design, surnommé “blended wing body”, vise une furtivité maximale face aux radars terrestres. Plus aucun écho électromagnétique ne trahit sa présence. C’est une évolution radicale par rapport aux F-22 ou F-35 : là où ces derniers cherchent encore un équilibre entre maniabilité et furtivité, le F-47 mise tout sur l’invisibilité et la portée. Selon les données diffusées, il pourrait atteindre Mach 2 et parcourir près de 2 500 km sans ravitaillement, soit quasiment le double d’un F-35.
Voir, identifier, frapper : le triptyque fatal
Le cœur du système repose sur un concept : « see first, verify first, kill first ». Grâce à des capteurs actifs et passifs sur tout le fuselage, le F-47 détecte un ennemi avant d’être lui-même repéré. À cela s’ajoutent des radars AESA de nouvelle génération, couplés à une IA embarquée capable d’interpréter les signaux en temps réel. L’objectif ? Court-circuiter la boucle de décision ennemie (OODA) : observer, orienter, décider, agir. Si le F-47 réussit à prendre de vitesse l’adversaire à cette étape, il n’a même plus besoin de manoeuvrer. Il neutralise la cible avant même que celle-ci ait compris ce qu’il se passe.
Un arsenal pensé pour éviter le corps-à-corps
Le F-47 embarque des missiles air-air longue portée comme l’AIM-260, capables de toucher une cible à plus de 300 km. Mais ce n’est que le début. L’IA de bord choisit automatiquement le meilleur vecteur, angle et instant de tir. L’objectif n’est pas la victoire dans le dogfight : c’est l’annihilation avant engagement. Les tests récents ont montré qu’un F-35 pouvait détruire un chasseur de 4ème génération sans jamais être vu. Le F-47, deux générations plus avancé, repousse encore ces limites. Sa puissance informatique permet de verrouiller jusqu’à 10 cibles simultanées, tout en pilotant une escadrille de drones autonomes.

Maître du feu, mais aussi de la chaleur
Autre défi : la signature thermique. Les senseurs infrarouges modernes sont si précis qu’ils repèrent un avion simplement à la chaleur de ses gaz. Les ingénieurs ont donc conçu un système de gestion thermique avancée, basé sur un moteur enfoui et des extracteurs refroidis. Objectif : que l’avion rayonne moins que l’air autour de lui. Un revêtement composite absorbe en plus les ondes radar. Dans les simulateurs ennemis, le F-47 apparaît comme un moineau.
Des drones comme escadrille d’appoint
Le plus spectaculaire est peut-être à venir. Le F-47 agit comme un véritable porte-avions volant, contrôlant en temps réel des essaims de drones de combat. Baptisés “Loyal Wingman”, ces appareils sans pilote forment une bulle de protection autour du chasseur. Certaines versions sont armées pour le combat rapproché, d’autres servent de relais radar ou de leurre électronique. Le F-47 commande tout ça depuis son cockpit, et peut envoyer ses drones dans des zones trop risquées pour un pilote humain.

Une fabrication 100 % américaine… pour l’instant
Le programme NGAD est entièrement piloté par le Pentagone et Boeing, avec un budget prévisionnel estimé à plus de 25 milliards d’euros. L’objectif est de remplacer tous les F-22 d’ici 2035. Pour l’instant, aucune vente à l’export n’est prévue. Mais avec l’arrivée des drones de combat chinois comme le GJ-11 ou le J-35, les alliés européens seront forcément tentés d’intégrer le programme. La France, engagée dans le SCAF avec l’Allemagne, devra faire un choix stratégique.
Dates clés du programme F-47
| Étape | Date prévue |
| Présentation au Congrès | Mars 2024 |
| Premier vol test (prototype 01) | Août 2025 |
| Intégration dans l’US Air Force | 2028 (unités pilotes) |
| Pleine capacité opérationnelle | 2032 |
| Premiers déploiements actifs | 2034 |
Et la France dans tout ça ?
Paris suit le dossier de très près. Car le F-47 bouleverse les normes de la guerre aérienne moderne. Dans le cadre du SCAF, le Rafale de demain devra être invisible, autonome, connecté et multi-mission. Or, sur chacun de ces points, le F-47 affiche déjà plusieurs années d’avance. Reste à savoir si l’Europe misera sur l’indépendance technologique ou la compatibilité OTAN. Dans les coulisses de l’Élysée, les stratèges s’agitent : peut-on encore rivaliser sans coopérer ?
Source : NSJ