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La Russie dévoile une arme sous-marine terrifiante : un drone nucléaire capable de provoquer un tsunami radioactif

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Said LARIBI

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Moscou affirme avoir mis au point une torpille autonome à propulsion nucléaire, baptisée Poseidon, conçue pour frapper les côtes ennemies et déclencher une vague radioactive dévastatrice. Cette arme sous-marine, unique …

La Russie dévoile une arme sous-marine terrifiante : un drone nucléaire capable de provoquer un tsunami radioactif

Moscou affirme avoir mis au point une torpille autonome à propulsion nucléaire, baptisée Poseidon, conçue pour frapper les côtes ennemies et déclencher une vague radioactive dévastatrice. Cette arme sous-marine, unique au monde, pourrait bouleverser les doctrines nucléaires occidentales.

Le Poseidon, officiellement désigné 2M39, n’est pas une torpille comme les autres. Ce drone sous-marin à propulsion nucléaire, d’une longueur de 20 mètres et pesant près de 100 tonnes, est conçu pour contourner les boucliers antimissiles et atteindre les côtes adverses à très grande profondeur. Son objectif : frapper par surprise et infliger des dégâts cataclysmiques grâce à une ogive thermonucléaire embarquée.

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Une arme conçue pour frapper depuis les abysses

Développé par le bureau d’études Rubin, le Poseidon incarne une nouvelle forme de dissuasion nucléaire. Contrairement aux missiles intercontinentaux lancés depuis la terre ou les airs, cette torpille géante évolue en silence sous la mer, échappant aux radars et satellites. Alimentée par un réacteur nucléaire miniature, elle possède une autonomie théoriquement illimitée, lui permettant de parcourir des milliers de kilomètres à une profondeur dépassant 1 000 m. Sa mission : atteindre les côtes ennemies sans être détectée avant la détonation.

Ce colosse nucléaire britannique passe une des dernières étapes indispensables avant de devenir officiellement le 6e SNA de sa majesté

Un projet directement validé par le Kremlin

L’existence du Poseidon a été confirmée publiquement par Vladimir Poutine en 2018, parmi une série d’armes dites « invincibles ». Pour Moscou, cet engin représente une capacité de seconde frappe : même après une attaque nucléaire ennemie, la Russie disposerait encore d’un moyen de riposter massivement. L’objectif est clair : dissuader toute tentative de frappe préventive en garantissant que la destruction serait mutuelle. En d’autres termes, le Poseidon est conçu pour survivre à la fin du monde et répondre après coup.

Le Poseidon russe est une torpille autonome à propulsion nucléaire conçue pour frapper des cibles côtières et provoquer un tsunami radioactif, en contournant les systèmes de défense antimissile traditionnels grâce à sa furtivité en eaux profondes. (Source de l'image : Russia Social Network)
Le Poseidon russe est une torpille autonome à propulsion nucléaire conçue pour frapper des cibles côtières et provoquer un tsunami radioactif, en contournant les systèmes de défense antimissile traditionnels grâce à sa furtivité en eaux profondes. (Source de l’image : Russia Social Network)

Une torpille géante à la puissance inédite

Les estimations disponibles, basées sur des fuites et des images satellite, suggèrent que le Poseidon mesure environ 20 m de long pour 2 m de diamètre, avec un poids de 100 000 kg. Sa vitesse maximale serait de 185 km/h, bien que les experts occidentaux estiment qu’il croiserait plutôt autour de 55 à 130 km/h en régime stable. L’arme serait capable de transporter une ogive thermonucléaire de plusieurs mégatonnes, soit plusieurs fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. De quoi anéantir un port entier ou provoquer une vague radioactive sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Tableau récapitulatif du système Poseidon

Caractéristiques Valeur estimée
Longueur 20 m
Diamètre 2 m
Masse totale 100 000 kg
Vitesse maximale 185 km/h (estimée)
Portée opérationnelle Illimitée (propulsion nucléaire)
Type d’ogive Thermonucléaire (plusieurs mégatonnes)
Profondeur de croisière > 1 000 m
Plateforme de lancement principale Sous-marin Belgorod K-329

Un sous-marin monstrueux pour le déployer

Le K-329 Belgorod, un sous-marin nucléaire dérivé de la classe Oscar II, est la principale plateforme du Poseidon. Mis en service en 2022, ce géant des mers long de 184 m peut embarquer jusqu’à six torpilles Poseidon dans des silos dédiés. Outre cette fonction stratégique, le Belgorod est aussi capable de poser des capteurs sous-marins, d’espionner les câbles de communication et de mener des missions de sabotage à grande profondeur. Véritable couteau suisse sous-marin, il est placé sous le contrôle direct des forces spéciales navales russes.

Le scénario du tsunami nucléaire

C’est le volet le plus spectaculaire et controversé du programme : selon la doctrine russe, le Poseidon pourrait détoner près des côtes ennemies, générant un tsunami radioactif de plusieurs dizaines de mètres de haut. Cette vague contaminerait durablement les zones côtières et rendrait inhabitables des villes entières. Les experts occidentaux restent sceptiques : la physique d’un tel phénomène reste débattue. Mais même sans tsunami, la déflagration nucléaire sous-marine libérerait une énergie colossale, suffisant à anéantir un port militaire ou à rendre inutilisable une base navale entière.

Un défi pour l’OTAN et la défense sous-marine

Le Poseidon représente un cauchemar stratégique pour les forces occidentales. Les systèmes antimissiles comme l’Aegis américain sont conçus pour intercepter des vecteurs aériens ou spatiaux, pas des engins autonomes naviguant à 1 000 m de profondeur. Détecter un tel objet nécessite un réseau d’hydrophones dense et une coopération internationale étroite. L’OTAN investit désormais dans de nouvelles capacités anti-sous-marines, incluant des drones de surveillance, des sous-marins à longue endurance et des capteurs acoustiques déployés dans les fonds arctiques.

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Une arme qui brouille la frontière entre dissuasion et provocation

Le Poseidon remet en question les fondements même de la dissuasion nucléaire. Sa nature autonome et sa capacité d’action différée posent un risque majeur de confusion stratégique : si une torpille de ce type était détectée en route, comment savoir s’il s’agit d’un test ou d’une frappe réelle ? Certains analystes évoquent un danger d’escalade automatique, où un simple mouvement sous-marin pourrait être interprété comme le début d’une guerre. Dans ce sens, cette arme agit autant comme outil psychologique que comme vecteur de destruction.

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