Développé en seulement dix mois, un prototype de sonar miniaturisé révolutionne la guerre sous-marine. Compact, furtif, intelligent : le 76Nano pourrait rendre obsolètes les stratégies navales classiques.
Conçu pour opérer depuis des drones sous-marins ou de petits navires, ce dispositif embarque une détection acoustique boostée à l’IA. Son objectif ? Intercepter, traquer et neutraliser les menaces dans les abysses sans jamais se faire repérer. Avec un lancement prévu le 17 décembre, la France et ses alliés s’apprêtent à redessiner la carte de la supériorité navale.
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Une montée en puissance technologique
Thales a frappé fort en annonçant un prototype finalisé en 10 mois, un record d’agilité industrielle. Le Sonar 76Nano se présente comme un condensé de technologie miniaturisée, directement dérivée du prestigieux Sonar 2076. Capable d’être intégré aussi bien à des drones sous-marins autonomes qu’à des plateformes habitées, il ouvre la voie à une doctrine hybride : discrétion, réactivité et opérations simultanées dans plusieurs zones sensibles.
Une furtivité opérationnelle sans équivalent
La grande force du 76Nano repose sur sa capacité à écouter sans être entendu. Contrairement aux systèmes actifs classiques, son architecture passive et ses algorithmes IA permettent une détection avancée avec une signature acoustique réduite au minimum. Cette faculté transforme le sonar en outil d’espionnage sous-marin parfait, capable d’observer en toute impunité les mouvements ennemis.
Un levier pour l’industrie française
L’ambition de Thales ne se limite pas à l’armée française. Le 76Nano est conçu pour booster les exportations et renforcer la chaîne industrielle locale. Plus de 7 000 collaborateurs au Royaume-Uni, dont 4 500 ingénieurs, participent à l’effort. Ce développement express soutient aussi l’objectif de créer des emplois hautement qualifiés dans la défense, tout en assurant la souveraineté technologique européenne.

Une architecture ouverte et modulaire
Pensé pour s’adapter à divers vecteurs, le 76Nano propose une intégration plug-and-play sur différentes plateformes : sous-marins, navires de surface, bouées intelligentes, drones. Cette flexibilité d’emploi répond aux nouveaux besoins opérationnels dans les zones contestées, notamment en mer de Chine, au large des états baltes ou en méditerranée orientale.

L’IA en soutien à la décision
L’une des plus grandes innovations du 76Nano réside dans ses systèmes de reconnaissance et classification assistés par IA. En filtrant les bruits parasites et en comparant en temps réel les signatures acoustiques à une base de données enrichie, le sonar peut identifier un sous-marin ennemi en quelques secondes. Cela permet une prise de décision quasi instantanée en environnement hostile.
Une vitrine de la stratégie britannique
Présenté le 17 décembre à la Royal Navy, le 76Nano incarne la volonté britannique de maintenir un avantage technologique dans l’Atlantique Nord. Il s’inscrit dans la vision « Atlantic Bastion », qui vise à créer une flotte connectée et réactive, capable de contrer des adversaires de plus en plus équipés et imprévisibles. La France y trouve aussi une opportunité pour redéfinir son approche de la guerre sous-marine.
Un déploiement rapide et stratégique
L’entrée en service du 76Nano pourrait intervenir dès 2026, selon les retours de la phase de démonstration. En misant sur un cycle court et un coût réduit par rapport aux grandes frégates ou SNA, ce sonar devient un outil de défense asymétrique. Il change les règles du jeu pour les pays cherchant à protéger leurs eaux sans exploser leur budget militaire.
| Étape | Date |
| Début du projet | Février 2024 |
| Prototype finalisé | Novembre 2024 |
| Présentation officielle | 17 décembre 2025 |
| Déploiement opérationnel | Dès 2026 (estimé) |
Source : Thales