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La France a eu de la chance : ce monstre américain aurait écrasé le Rafale dans tous les domaines bouleversant tout l’équilibre aérien mondial

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Said LARIBI

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Symbole absolu de la puissance aérienne américaine, le F-14 Tomcat continue de hanter les esprits militaires. Ce chasseur mythique, capable d’agir à des centaines de kilomètres de distance, aurait pu …

La France a eu de la chance ce monstre américain aurait écrasé le Rafale dans tous les domaines bouleversant tout l’équilibre aérien mondial

Symbole absolu de la puissance aérienne américaine, le F-14 Tomcat continue de hanter les esprits militaires. Ce chasseur mythique, capable d’agir à des centaines de kilomètres de distance, aurait pu connaître une seconde jeunesse redoutable avec un projet abandonné qui aurait bouleversé l’équilibre mondial.

Conçu pour dominer le ciel, le F-14 a su évoluer d’un intercepteur de la Guerre froide à un chasseur-bombardier de précision, avant de tirer sa révérence. Pourtant, un projet baptisé « Super Tomcat 21 » aurait pu transformer ce monstre en machine de guerre ultime. Ce que l’US Navy a laissé filer donne des frissons rétrospectifs…

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Un avion conçu pour frapper loin

Dès le départ, le F-14 impressionne par sa portée et son rayon d’action. Ce chasseur embarqué sur porte-avions n’a pas été pensé pour rester près des côtes. Il devait aller loin, très loin, pour intercepter les menaces dès l’horizon. Avec ses ailes à géométrie variable et sa capacité à emporter plusieurs tonnes de carburant, le Tomcat pouvait patrouiller pendant plusieurs heures à plusieurs centaines de kilomètres du groupe aéronaval. C’est cette portée stratégique qui a fait de lui un outil irremplaçable pendant des décennies. Là où d’autres appareils devaient rentrer se ravitailler, le F-14 restait sur zone, prêt à riposter.

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Une électronique qui voyait tout

Le F-14 ne se contentait pas de voler loin. Il voyait loin. Son radar AN/AWG-9, l’un des plus puissants de sa génération, permettait de suivre simultanément 24 cibles et d’en engager six à la fois avec des missiles Phoenix à longue portée. Couplé à un opérateur radar à l’arrière (le fameux RIO), cet appareil devenait une véritable plateforme de commandement volant. Même dans des conditions météo dégradées, il pouvait détecter, identifier et neutraliser un assaut aérien avant qu’il ne se rapproche du groupe aéronaval.

Des débuts marqués par des failles

Malgré ses qualités, le Tomcat a souffert de problèmes moteurs dès ses premières années. Ses premiers turboréacteurs étaient capricieux, particulièrement à certaines altitudes ou lors de manœuvres brutales. Cela lui a valu une réputation de bête difficile à dompter. Mais les versions ultérieures ont corrigé ces faiblesses. Les moteurs F110 ont apporté plus de puissance, de fiabilité et de réactivité, transformant le chasseur en une machine de guerre beaucoup plus prévisible et donc plus efficace en opération.

Image du F-14 Tomcat par le Dr Brent M. Eastwood/National Security Journal
Image du F-14 Tomcat par le Dr Brent M. Eastwood/National Security Journal

Une reconversion en bombardier de précision

Avec la fin de la Guerre froide, l’interception aérienne n’était plus la priorité. Le F-14 a alors été reconfiguré pour mener des missions de bombardement de précision, en particulier dans les Balkans, en Afghanistan puis en Irak. Grâce à des pods de ciblage laser, le Tomcat est devenu le « Bombcat », capable d’appuyer les troupes au sol, de larguer des bombes guidées et de repartir avec des clichés de reconnaissance ultra-précis. Sa polyvalence lui a permis de rester pertinent, bien après l’URSS.

Un rival qui aurait éclipsé le Rafale

Avec ses capacités d’interception longue portée, son radar surpuissant et sa configuration biplace parfaitement optimisée, le Super Tomcat 21 aurait mis en difficulté l’avion de chasse français sur plusieurs tableaux. Le Rafale brille par sa polyvalence et sa capacité à opérer depuis un porte-avions ou une base terrestre, mais il aurait peiné à rivaliser avec la portée, l’autonomie et la charge utile du Tomcat modernisé. Si le Super Tomcat 21 avait été produit en série, la France aurait été contrainte de repenser son équilibre stratégique, tant en matière de projection de puissance que de doctrine aéronavale.

Le projet secret qui aurait tout changé

C’est ici que l’histoire prend une tournure fascinante. Dans les années 90, Grumman a proposé une version radicalement modernisée du F-14 : le Super Tomcat 21. Cette version aurait intégré :

  • Des commandes de vol électriques (fly-by-wire)
  • Des moteurs plus puissants
  • Une électronique modernisée
  • Une aérodynamique améliorée
  • Des armements de nouvelle génération

Le tout, en conservant les points forts du F-14 : longue portée, équipage en binôme, capacité à emporter du lourd.

Caractéristiques projetées du Super Tomcat 21 Valeur estimée
Rayon de combat (sans ravitaillement) 1 600 km
Vitesse maximale Mach 2.4
Capacité d’emport (armement) 6 500 kg
Nombre d’armements simultanés (air-air) 6 missiles
Aéronavale compatible Oui
Photo du F-14D Tomcat à bord de l'USS Intrepid. Photo du National Security Journal.
Photo du F-14D Tomcat à bord de l’USS Intrepid. Photo du National Security Journal.

Pourquoi l’US Navy a dit non

Malgré les promesses, l’US Navy a fait un choix stratégique : tout miser sur le Super Hornet, plus facile à entretenir, moins cher à l’heure de vol, et compatible avec les nouvelles doctrines axées sur la furtivité. Le F-14, avec son fuselage massif et ses composants hydrauliques complexes, demandait beaucoup d’entretien. Et l’arrivée des premiers avions furtifs comme le F-35 a scellé son destin : la marine américaine voulait désormais des appareils invisibles, capables de transmettre des données plutôt que de porter seuls la bataille.

Un adieu… ou un rendez-vous manqué ?

Le plus fascinant, c’est que le F-14, dans sa version Super Tomcat 21, aurait été parfaitement adapté à un théâtre comme le Pacifique, où les distances sont gigantesques. Un tel appareil, armé de missiles de croisière, aurait tenu la Chine à distance bien avant que le F-35 ne soit pleinement opérationnel. Même sans furtivité, sa capacité à agir depuis l’arrière, à localiser des cibles par capteurs passifs et à transmettre l’information, aurait fait de lui un nœud stratégique dans les opérations modernes.

Cockpit du F-14 Tomcat au Centre Steven F. Udvar-Hazy. Image prise le 5 septembre 2025 par le National Security Journal
Cockpit du F-14 Tomcat au Centre Steven F. Udvar-Hazy. Image prise le 5 septembre 2025 par le National Security Journal

Une légende qui plane toujours

L’aura du F-14 ne s’est jamais éteinte. Au-delà de Top Gun, ce chasseur a incarné une certaine idée de la supériorité aérienne, avec son rugissement de moteurs, ses ailes mobiles et son tandem pilote/RIO inséparable. Les pilotes n’ont pas oublié sa stabilité en vol, son radar surpuissant, ni la capacité du binôme à prendre des décisions rapides dans des situations critiques. Même aujourd’hui, alors que les drones et l’IA envahissent le ciel, certains regrettent ce lien humain et technologique que permettait le F-14.

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Ce qu’on a gardé, ce qu’on a perdu

Si le F-14 a disparu, ses leçons n’ont pas été oubliées. Les nouveaux avions américains – furtifs, connectés, modulaires – reprennent ses principes fondamentaux : portée, information, coordination humaine. Mais on a aussi perdu une certaine capacité à frapper fort de très loin, sans nécessairement se cacher. Le Tomcat ne faisait pas dans la discrétion. Il était massif, bruyant, et terriblement efficace.

Source : NSJ

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