Des images récemment diffusées sur les réseaux chinois montrent le J-20 « Mighty Dragon » en configuration d’armement maximale. Ce mode de combat sacrifie la furtivité au profit d’une puissance de feu brute, capable de faire trembler les flottes aériennes américaines et indiennes.
Le chasseur furtif chinois J-20, déjà surnommé « le Dragon puissant », entre dans une nouvelle dimension. Avec sa configuration « Beast Mode » révélée en images, il embarque jusqu’à huit missiles à longue portée, transformant chaque appareil en menace mobile. Une stratégie audacieuse qui s’inspire des États-Unis, mais va encore plus loin.
Un changement de doctrine qui surprend les experts
La stratégie chinoise change de cap : avec ce mode « Beast », le J-20 rompt avec l’approche habituelle de la furtivité totale. En accrochant jusqu’à huit missiles PL-15 à longue portée sous ses ailes, Pékin choisit d’assumer la détection radar en échange d’un effet de saturation offensif. Ce pari pourrait bouleverser les équilibres aériens face aux F-15 et F-16 américains, voire même aux Rafale français. Les armées occidentales doivent désormais composer avec un adversaire capable de frapper fort et loin, quitte à se montrer.
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Des enseignements venus du conflit indo-pakistanais
L’une des clés de cette évolution viendrait de l’expérience pakistanaise. Lors d’un affrontement récent avec l’Inde, des J-10C chinois pilotés par le Pakistan ont utilisé les missiles PL-15 avec succès contre des appareils indiens. Ces armes, conçues pour atteindre leur cible à plus de 200 km, ont démontré une létalité redoutable. Pékin semble vouloir reproduire ce schéma à grande échelle avec son J-20, un appareil de cinquième génération qui pourrait combiner furtivité, vitesse, et puissance de feu massive.
Un arsenal de missiles hors normes
Selon les sources croisées sur les réseaux chinois, le J-20 en mode Beast pourrait embarquer jusqu’à :
- 8 missiles PL-15 (portée estimée : 200 à 250 km)
- 2 missiles PL-10 à courte portée pour le combat rapproché
- Possiblement des PL-17, atteignant jusqu’à 400 km
Cette configuration fait de l’avion un tueur de chasseurs à distance. Le simple fait qu’un appareil puisse abattre 8 cibles en une sortie sans soutien direct change radicalement l’approche des combats aériens modernes. Ce n’est plus seulement une question de pilotage, mais de domination numérique par les capteurs et les charges utiles.

Tableau comparatif : F-35, J-20, Rafale en mode « Beast »
| Critère | J-20 Beast Mode | F-35 Beast Mode | Rafale (max. armé) | 
| Missiles longue portée | 8 PL-15 ou PL-17 | 6 AMRAAM | 4 MICA EM ou 6 Meteor | 
| Capacité furtive réduite | Oui | Oui | Non-furtif | 
| Rayon d’action estimé | 1 500 km | 1 100 km | 1 850 km | 
| Charge utile maximale | 11 000 kg | 8 160 kg | 9 500 kg | 
| Configuration opérationnelle | Testée en vol | Utilisée en combat réel | Non compatible « Beast Mode » | 
Une réponse directe aux standards américains
Le F-35 américain a popularisé le terme « Beast Mode », qui désigne un mode d’emport maximal où l’appareil transporte des missiles sous les ailes, au détriment de sa signature radar. En Israël, le F-35I Adir a utilisé cette configuration avec succès contre des cibles en Syrie ou à Gaza. La Chine semble vouloir démontrer qu’elle peut faire mieux, avec un appareil qui emporte plus de missiles à plus longue portée. Le message politique est clair : Pékin veut rivaliser avec Washington non seulement sur le terrain technologique, mais aussi sur le plan de la projection de puissance.

Des limites évidentes, mais assumées
Toute cette puissance a un coût. En mode « Beast », le J-20 perd sa furtivité et devient détectable par des radars de moyenne portée. La trainée aérodynamique augmente, ce qui réduit la vitesse et l’autonomie. Ces facteurs limitent son efficacité contre des défenses aériennes modernes. Mais dans un contexte offensif, avec supériorité numérique ou soutien par drones brouilleurs, ce défaut peut devenir secondaire. La doctrine chinoise semble ainsi privilégier une offensive de saturation, où plusieurs appareils envoient des dizaines de missiles simultanément.
Un défi pour les pilotes occidentaux
Le scénario inquiète les planificateurs de l’US Air Force. Le missile AMRAAM, standard dans les flottes américaines, atteint environ 160 km de portée. Le PL-17 chinois irait jusqu’à 400 km. En combat aérien au-delà de la vue directe, cette différence offre un avantage décisif à la Chine. Les pilotes de F-22 ou de Rafale devront s’adapter à cette nouvelle menace, avec des tactiques repensées. L’Europe, quant à elle, devra accélérer ses travaux sur les missiles longue portée Meteor NG ou des contre-mesures plus efficaces.
Source : NSJ
 
 
