Plus de 500 tourelles Skyranger sont dans le viseur de l’Allemagne pour contrer les drones, missiles et avions ennemis.
Un chiffre qui donne le tournis et un budget estimé à près de 8 milliards d’euros, pour un système mobile et réactif qui pourrait changer l’équilibre du ciel européen.
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Un chiffre phénoménal pour une menace bien réelle
L’Allemagne envisage de se doter d’une flotte gigantesque de Skyranger 30, un système anti-aérien nouvelle génération développé par Rheinmetall. Selon des sources proches du dossier, entre 500 et 600 unités seraient envisagées à l’horizon 2035, pour un montant total oscillant entre 6 et 8 milliards d’euros. Une démarche à la fois ambitieuse et urgente face à l’explosion du risque posé par les drones kamikazes et autres engins aériens légers.
Un calendrier stratégique déjà enclenché
La commande officielle n’a pas encore été passée, mais tout semble indiquer qu’elle interviendra avant la fin 2025. Le déploiement s’effectuera en deux phases : 2025 à 2029, puis 2029 à 2035, selon les précisions du PDG Armin Papperger. Cette organisation permettra une montée en cadence progressive, adaptée aux réalités budgétaires comme aux besoins tactiques du terrain.
Période | Nombre estimé de Skyranger | Budget estimé en € |
2025 – 2029 | 200 à 250 | 2,5 à 3,5 milliards |
2029 – 2035 | 300 à 350 | 3,5 à 4,5 milliards |
Une arme hybride aux capacités spectaculaires
Chaque système combine une tourelle automatisée de 30 mm, des missiles sol-air DefendAir, et une suite de capteursultra-performants. Les munitions à fragmentation programmée peuvent neutraliser des cibles jusqu’à 3 km, tandis que les missiles atteignent 5 km. Ce couple canon-missile permet de répondre à une variété de menaces, des drones lents aux jets ultra-rapides.
Une détection à 360 degrés en temps réel
Le Skyranger repose sur le radar SPEXER 2000M 3D MkIII de Hensoldt, capable de suivre jusqu’à 300 cibles simultanément sur 40 km de rayon. En complément, une suite électro-optique signée Chess Dynamics assure une identification précise. Le système reste pleinement opérationnel même en mouvement, ce qui lui garantit une réactivité unique en cas d’attaque surprise.
Une flexibilité adaptée aux conflits modernes
Le Skyranger a été conçu pour être interopérable, modulaire, et facilement déployable. Intégré au Boxer 8×8, il bénéficie d’une grande mobilité sur tous terrains. Il peut être connecté à d’autres systèmes de défense ou fonctionner en mode autonome, adapté aux environnements de guerre électronique ou aux zones à faible infrastructure.
Des livraisons dès 2027 pour les premiers exemplaires
Un prototype a déjà été remis à la Bundeswehr en janvier 2025, et les 18 premiers systèmes de pré-série devraient être livrés en 2027-2028. Le développement du missile DefendAir s’achèvera d’ici 2028, pour une homologation en 2029, et des commandes massives dès 2030.
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Une opportunité pour la France et l’Europe ?
La France, très engagée dans la coopération avec l’Allemagne dans le secteur défense, pourrait se joindre au projet, voire adapter le Skyranger dans un cadre européen commun. Avec des menaces grandissantes à l’Est et un besoin pressant de modernisation, Paris pourrait à son tour miser sur ce système pour protéger ses sites sensibles, bases opérationnelles ou zones urbaines stratégiques.
Source : Hartpunk