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Ce que la Chine vient de déployer fait froid dans le dos : ce véhicule coupe court à toute ambition de riposte militaire taïwanaise

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Said LARIBI

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Une nouvelle technologie défensive chinoise vient semer le doute dans les états-majors occidentaux : ce système d’interception mobile, monté sur un blindé tout-terrain, serait capable de stopper des drones, missiles …

Ce que la Chine vient de déployer fait froid dans le dos : ce véhicule coupe court à toute ambition de riposte militaire taïwanaise

Une nouvelle technologie défensive chinoise vient semer le doute dans les états-majors occidentaux : ce système d’interception mobile, monté sur un blindé tout-terrain, serait capable de stopper des drones, missiles de croisière et hélicoptères sans jamais avoir à s’arrêter de rouler.

Dévoilé dans un reportage officiel le 25 octobre 2025, ce monstre furtif pourrait profondément remodeler l’équilibre des forces en Asie-Pacifique. Pensé pour l’agilité, la résilience et l’autonomie, il combine mobilité extrême et précision chirurgicale. L’objectif ? Couvrir les brigades chinoises en mouvement, et neutraliser toute menace venue du ciel, même dans les zones les plus contestées.

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Une date-clé pour l’armée chinoise

Le 25 octobre 2025, les caméras de la CCTV filmaient un exercice militaire de routine du 72e Groupe d’Armée chinois. Mais un détail n’a pas échappé aux analystes : un nouveau système mobile de défense antiaérienne, encore jamais vu, monté sur un châssis blindé Mengshi 6×6, venait d’apparaître sur le devant de la scène. Ce n’était pas un prototype ou un banc d’essai : le système était opérationnel, armé et prêt à tirer. Les images montrent une unité complète équipée d’un radar rotatif compact et de deux rails lance-missiles installés sur le toit. Pas de canon visible, contrairement à d’autres versions connues, mais une architecture proche du concept SHORAD SWS3, centré sur les missiles à courte portée. Plusieurs sources évoquent une filiation avec les missiles FB-10A ou une désignation possible HQ-13, bien que rien ne soit encore officiellement confirmé.

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Une mobilité pensée pour la guerre moderne

Ce système n’est pas seulement un camion armé : c’est un poste de tir autonome, capable d’opérer de manière totalement indépendante du commandement central. Grâce à sa plateforme tout-terrain Mengshi, il peut suivre des troupes mécanisées sur les terrains les plus difficiles, maintenir sa mobilité sous feu ennemi et éviter les frappes par drones kamikazes. La configuration du châssis permet des manœuvres rapides, des séquences de tir-et-repli en quelques secondes, et une empreinte visuelle minimale. En combinant un radar mobile, des capteurs optiques et un système de commande embarqué, chaque véhicule peut détecter, suivre et engager une cible sans réseau externe, tout en pouvant aussi s’intégrer à un système de défense en réseau.

Une réponse à la menace des drones

Pourquoi ce type de système est-il devenu essentiel ? Parce que les conflits récents – Ukraine, Karabakh, Gaza – ont montré que les drones bon marché et les missiles de croisière à basse altitude peuvent paralyser une armée s’ils ne sont pas interceptés à temps. Les SHORAD (Short Range Air Defense Systems) sont devenus le bouclier de dernière chance, surtout quand les systèmes lourds sont trop lents ou dépassés.

Voici les menaces que cette nouvelle arme est censée neutraliser :

Type de menace Vitesse estimée Altitude d’attaque Réaction nécessaire
Drones kamikazes (FPV) 150 à 200 km/h 30 à 100 m < 5 secondes
Missiles de croisière 700 à 900 km/h 10 à 50 m < 3 secondes
Hélicoptères furtifs 250 à 350 km/h 100 à 500 m < 10 secondes

Le système chinois s’intègre sous la bulle défensive des HQ-22 ou HQ-9, en charge des interceptions à longue portée, pour combler le trou tactique en basse altitude.

Une intégration réseau sans faille

Ce qui frappe, c’est l’intelligence modulaire du système. Il est capable de fonctionner seul, mais aussi de se connecter à un réseau plus large. Cela permet à chaque véhicule de partager une image radar complète du champ de bataille, même dans un environnement saturé en brouillage GPS ou en guerre électronique. Ce concept, que certains analystes comparent à une mini bulle autonome, offre à la Chine la capacité de déployer une défense fragmentée mais cohérente, en positionnant des unités mobiles le long de colonnes logistiques ou autour de postes de commandement avancés. Un scénario typique : une brigade en progression dans une vallée reçoit une alerte. Le système, déjà en mode veille, détecte l’intrusion, oriente son radar, verrouille la cible et tire sans avoir besoin d’un ordre hiérarchique.

La PLAGF chinoise dévoile le SAM à courte portée HQ-13, conçu pour protéger les forces terrestres et amphibies des missiles de croisière et de l'artillerie (Source : CCTV)
La PLAGF chinoise dévoile le SAM à courte portée HQ-13, conçu pour protéger les forces terrestres et amphibies des missiles de croisière et de l’artillerie (Source : CCTV)

Une simplicité logistique redoutable

Ce nouveau modèle a aussi l’avantage d’être simple à opérer et à maintenir. Contrairement à un système sur chenilles ou à des lanceurs tractés lourds, une unité sur châssis 6×6 se déploie en quelques minutes, utilise des pièces standardisées et peut être formée rapidement. Les images diffusées montrent une succession de tirs simulés, répétés jusqu’au lancement réel d’un missile, signe d’un entraînement intensif. Cela indique que le système est pensé pour une mise en service immédiate, sans période d’adaptation. En clair, l’armée chinoise pourrait multiplier les unités en un temps record, transformant chaque convoi en cible protégée, chaque escouade mécanisée en bulle anti-aérienne.

Des implications géopolitiques lourdes

Le développement de ce système change la donne dans plusieurs zones de tension stratégique. Dans le détroit de Taïwan, par exemple, il devient plus risqué pour des hélicoptères ou drones ennemis de tenter une infiltration. Dans la mer de Chine méridionale, les postes avancés chinois peuvent désormais bénéficier de défenses rapprochées mobiles, capables de suivre les déploiements en mer ou sur des îlots contestés. Mais c’est surtout la doctrine chinoise qui se précise : celle d’un bouclier multi-couches, allant des satellites jusqu’aux unités terrestres, en passant par les missiles longue portée et les radars de zone. Ce système vient resserrer la maille au niveau tactique, là où les frappes rapides ont souvent le plus d’impact.

Une arme encore mystérieuse

À l’heure actuelle, le nom exact du missile, ses caractéristiques précises ou sa portée réelle ne sont pas publics. Plusieurs éléments laissent penser à une portée d’environ 10 à 20 km, avec une charge utile de quelques dizaines de kg, guidée par radar actif ou infrarouge. Le tout dans une enveloppe légère, probablement inférieure à 1 000 kg pour l’ensemble du système par véhicule. Des indices visuels et des témoignages évoquent une présence croissante dans les unités du 72e Groupe d’Armée, signe que la phase de déploiement est déjà entamée.

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Vers une nouvelle génération de guerre mobile

Ce véhicule marque un tournant discret mais déterminant dans la guerre de demain. Il n’a pas l’air impressionnant à première vue. Pas de tourelle géante, pas de missiles de 8 mètres. Et pourtant, il combine tout ce qui est aujourd’hui recherché par les armées modernes : vitesse, résilience, furtivité, autonomie. En offrant une couverture permanente aux unités en mouvement, il met fin à une faille tactique de plusieurs décennies. Et en permettant l’action décentralisée dans un réseau, il renforce la résilience des troupes sur un théâtre saturé en brouillage ou en feu indirect.

Source :

  • Global Times
  • CCTV

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