Un nouveau mastodonte vient renforcer la flotte américaine, avec des capacités de détection et de riposte sans équivalent.
Le USS Jeremiah Denton, baptisé fin juin, symbolise le basculement vers une marine toujours plus numérisée, puissante et interconnectée. Ce destroyer Flight III repousse les limites technologiques en matière de guerre navale moderne.
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Un hommage militaire devenu épée des mers
Construit à Pascagoula, dans le Mississippi, le USS Jeremiah Denton n’est pas un navire comme les autres. Il rend hommage à un héros de la guerre du Vietnam devenu ensuite sénateur. Mais derrière la cérémonie traditionnelle de lancement, c’est un monstre d’acier de 9 217 tonnes qui se profile à l’horizon. Ce destroyer de 156 m de long pour 20 m de large est conçu pour encaisser les coups, éviter les menaces et surtout riposter violemment.
Capteurs dopés à l’IA et au radar AMDR
La grande révolution, c’est son radar SPY-6(V)1. Ce capteur ultra-sensible balaie les airs et les mers avec une portée accrue, une précision chirurgicale et une capacité de suivi simultané de multiples cibles. Couplé au système de combat Aegis Baseline 10, le navire anticipe, calcule et frappe plus vite que jamais. Il peut suivre un missile balistique comme un drone kamikaze.
Une plateforme à tout faire, du sous-marin au satellite
Ce destroyer n’est pas qu’un tueur de missiles : il traque les sous-marins, peut gérer une zone aérienne entière, et interagit avec l’espace grâce à ses liaisons numériques cryptées. Il est conçu pour survivre, mais aussi pour commander un réseau de guerre interarmée, des fonds marins jusqu’à l’orbite basse.
Des missiles pour saturer tout le spectre
Avec 96 cellules de lancement vertical, il embarque l’arsenal de l’enfer : missiles Tomahawk, anti-aériens SM-2, antimissiles SM-6, et anti-sous-marins RUM-139. Chaque menace a son projectile, prêt à partir à Mach 3. Les 127 mm, Phalanx CIWS, torpilles et canons complètent un arsenal d’une rare polyvalence.
Autonomie et logistique pour la guerre prolongée
Quatre turbines LM2500 génèrent 75 000 kW, propulsant le monstre à 57 km/h. Il peut parcourir les océans sur des milliers de km, rester des semaines en mer et être ravitaillé en pleine opération. Sa coque renforcée, ses compartiments cloisonnés et ses systèmes de résilience en font un navire taillé pour durer.
Hélicoptères et drones embarqués
Le USS Jeremiah Denton dispose d’un double hangar et d’un pont arrière pour deux MH-60R Seahawk. Ces appareils apportent une portée supplémentaire pour les opérations anti-sous-marines, de surveillance, ou de sauvetage. L’intégration de drones est prévue dès les prochaines mises à jour.
Une symbolique forte pour une marine en mutation
Derrière le baptême protocolaire et les discours officiels, c’est une véritable mutation industrielle et militaire qui se joue. Le DDG 129 n’est pas un navire isolé, mais un maillon d’une chaîne technologique complexe liant senseurs, réseaux, et commandements. Il représente l’avenir de la supériorité navale made in USA.
Événement | Date |
Lancement technique | 25 mars 2025 |
Baptême officiel | 28 juin 2025 |
Livraison estimée | 2026 |
Mise en service prévue | 2027 |