Avec plus de 20 heures d’endurance et un plafond de vol à 13 700 mètres, le R2-600 marque un tournant pour la surveillance stratégique. Ce drone hybride développé par Fly-R vient d’être validé par l’armée française, qui en attend beaucoup.
La France vient de faire un choix stratégique majeur. Le R2-600, drone à propulsion hybride de 1 700 kg, sera bientôt opérationnel pour surveiller les littoraux, les zones frontalières et les théâtres extérieurs. Ce système d’observation longue durée, signé Fly-R, met l’accent sur l’autonomie technologique française. Avec 20 heures d’autonomie, une altitude de croisière record et une capacité de détection étendue, le R2-600 pourrait redessiner les contours de la surveillance militaire européenne.
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Un virage vers la souveraineté technologique
La DGA (Direction générale de l’armement) a validé le R2-600 comme nouvel atout du renseignement militaire. Derrière cette décision : la volonté de renforcer une filière française capable de rivaliser avec les systèmes israéliens, américains ou chinois. Le drone de Fly-R répond à trois enjeux clés : autonomie logistique, faible empreinte carbone grâce à l’hybride, et intégration aux réseaux OTAN. C’est un signal fort pour une industrie aéronautique en quête de leadership.
Un gabarit hors normes pour un drone MALE
Avec ses 1 700 kg au décollage, le R2-600 entre dans la catégorie des drones MALE (moyenne altitude, longue endurance). Il opère jusqu’à 13 700 mètres, loin au-dessus de la plupart des systèmes de défense aérienne. Sa cellule épurée et ses ailes profilées en font un outil stable et endurant, parfaitement adapté à la surveillance maritime et frontalière. Il peut voler plus de 20 heures en autonomie totale.
Propulsion hybride : l’atout d’efficacité
Le R2-600 repose sur un système à propulsion hybride thermique-électrique. Ce choix technologique permet de réduire la consommation de carburant tout en augmentant la discrétion acoustique. L’avantage est double : des missions prolongées et une signature radar réduite. Fly-R a misé sur la sobriété énergétique pour s’aligner sur les standards opérationnels modernes.
Des capacités de renseignement avancées
Le drone embarque une panoplie de capteurs : optiques, infrarouges, radar à synthèse d’ouverture, récepteurs de signaux électromagnétiques. Cette charge utile modulaire permet d’adapter l’appareil à des missions variées : surveiller un camp rebelle au Sahel, détecter des mouvements navals en méditerranée, ou encore repérer une intrusion à la frontière. Le R2-600 devient un relais stratégique entre satellites et forces au sol.
Un calendrier clair, une montée en puissance rapide
La production des premiers exemplaires est prévue dès 2026, avec une mise en service anticipée entre 2027 et 2028. Le contrat actuel ne mentionne pas encore le nombre d’unités commandées, mais plusieurs sites industriels français sont déjà impliqués dans la chaîne de fabrication. Fly-R compte étendre ses activités avec des partenariats européens, notamment en Espagne et en Italie, pour viser l’export dès 2030.
Une alternative aux fournisseurs étrangers
En se dotant d’une solution made in France, l’armée française rompt avec sa dépendance aux systèmes de General Atomics ou IAI. Le R2-600 se présente comme une alternative fiable et interopérable, au moment où les tensions stratégiques poussent à revoir les chaînes d’approvisionnement. Moins coûteux, plus adapté au territoire français, ce drone ouvre la voie à une doctrine de surveillance autonome et réactive.
Une vision européenne du combat de demain
Fly-R ne compte pas s’arrêter là. Le R2-600 pourrait servir de base à une famille complète de drones, du système HALE (haute altitude, longue endurance) aux vecteurs de guerre électronique. L’objectif : préparer la future génération d’outils pour une Europe de la défense plus intégrée. La DGA l’a compris : il faut investir maintenant pour exister dans 15 ans.
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