Furtif, massif et mystérieux : le nouvel avion chinois qui trouble les radars occidentaux.
Une photo, floue et mal cadrée, a surgi sur les réseaux chinois. Elle montre un avion étrange, sombre, garé sur ce qui ressemble à une piste de test à Chengdu. Depuis, la planète défense est en ébullition. Ce cliché, volé ou savamment orchestré, dévoilerait le J-36, un chasseur chinois de 6e génération encore jamais vu en public. Et son apparence ne laisse personne indifférent.
Le nez massif, les formes lisses, les entrées d’air multiples… et surtout, ce cockpit, où deux sièges sont installés côte à côte, comme dans un bombardier. Une configuration que personne n’avait vu venir !
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Une cabine de pilotage qui intrigue jusqu’au Pentagone
On s’y attendrait sur un B-52, pas sur un chasseur furtif. Pourtant, les deux sièges installés l’un à côté de l’autre, visibles sur la photo, semblent bien réels.
Car sur un avion de chasse, on vole d’habitude seul, ou à deux en tandem, l’un derrière l’autre. Ici, cette disposition évoque autre chose : des missions longues, complexes, où chaque membre d’équipage aurait un rôle distinct. Un qui pilote, l’autre qui surveille l’ennemi, les signaux électromagnétiques, les drones autour… ou les armes nucléaires ?
Certains experts y voient une plateforme modulable, capable d’être reconfigurée pour différentes tâches. D’autres y lisent le signe que la Chine prépare un appareil de commandement aérien mobile, furtif et armé. Une sorte de centre nerveux volant.
Un monstre de métal avec trois moteurs et autant de questions
Autre détail qui a immédiatement fait réagir les ingénieurs occidentaux : les trois entrées d’air visibles sur la carlingue, deux sous le fuselage, une sur le dos. Ce type de design évoque une configuration encore jamais vue sur un avion de chasse : trois moteurs.
C’est rare, très rare. Trop lourd, trop complexe, diront certains. Pourtant, si cela se confirme, ce choix permettrait au J-36 de transporter plus de carburant, plus d’armement, et de voler plus loin que ses homologues.
Les premières estimations parlent d’un engin long de 23 mètres, pesant jusqu’à 54 tonnes en charge. À titre de comparaison, un Rafale plafonne à 24,5 tonnes. C’est donc un gabarit de bombardier… avec l’agilité d’un chasseur.
Sous le ventre, un arsenal discret mais dévastateur
La photo est floue, mais suffisamment lisible pour y distinguer trois trappes ouvertes sous le fuselage : une centrale, imposante, et deux plus petites sur les côtés. Ces compartiments internes sont la signature des avions furtifs modernes. En gardant les missiles cachés à l’intérieur, on réduit drastiquement la surface radar.
Cela permettrait au J-36 d’emporter aussi bien des missiles air-air très longue portée que des munitions de précision ou des missiles de croisière. Une sorte de boîte à outils volante, capable de frapper loin tout en gardant l’effet de surprise.
Le fait d’avoir trois soutes distinctes ouvre aussi la voie à des combinaisons inédites. Par exemple : des missiles dans la soute centrale, et des drones kamikazes dans les soutes latérales. De quoi semer le doute chez l’adversaire avant même d’avoir tiré.
Un nez doré pour voir sans être vu
Un autre détail a été repéré par les analystes occidentaux : la pointe avant de l’avion est équipée de hublots teintés dorés. Pas une fantaisie esthétique. Il s’agit probablement de capteurs optiques infrarouges de nouvelle génération. Ceux-là mêmes qu’on retrouve sur les F-35 ou les B-21 américains.
Ce type de technologie permet à l’avion de détecter une cible, même à longue distance, sans utiliser son radar. C’est-à-dire sans se trahir. En combat moderne, voir sans être vu, c’est déjà la moitié de la victoire.
Le nez pourrait aussi intégrer des systèmes de désignation de cibles, de guerre électronique ou de brouillage actif. Bref, un concentré de capteurs dans une carlingue qui semble sortie d’un film de science-fiction.
📸 A head-on look at China’s sixth-generation stealth fighter, the J-36. pic.twitter.com/NhF45lKJIW
— Clash Report (@clashreport) June 6, 2025
Photo réelle ou mise en scène ?
Alors, peut-on croire à ce que l’on voit ? La photo en question semble avoir été prise… d’un écran d’ordinateur, dans un bureau discret, quelque part en Chine. L’image est granuleuse, certains éléments sont flous, comme les réacteurs ou le train d’atterrissage. On y distingue même les reflets d’une lumière au plafond. Un détail qui rend prudents les plus sceptiques.
Cependant, plusieurs éléments en arrière-plan correspondent aux installations connues de l’avionneur Chengdu, où le J-20 avait déjà été mis au point. L’alignement des marquages au sol, les murs, les équipements : tout concorde. On est bien devant un prototype réel.
Le doute persiste sur l’état d’avancement du programme. Est-ce une maquette ? Un démonstrateur en cours d’essais au sol ? Ou un appareil déjà en vol secret ? Une chose est certaine : la Chine veut que l’on sache qu’elle avance vite. Très vite.
Une carte maîtresse dans une guerre des airs qui s’annonce
Le J-36 n’est pas un avion parmi d’autres. Il semble mélanger les codes du chasseur, du bombardier, du drone et de l’avion de commandement, dans une seule et même plateforme furtive. Un concept que les États-Unis explorent eux aussi, avec leur programme NGAD.
D’autres projets sont en cours, comme le J-50, probablement destiné à l’appui rapproché ou à la supériorité aérienne. Deux appareils complémentaires, deux approches de la 6e génération, deux messages adressés à Washington, Tokyo ou Paris : Pékin n’est plus suiveur, il entend imposer ses propres standards.
Image : Clash Report sur X