La Chine vient de faire voler un drone furtif aux capacités hallucinantes, capable de rester invisible dans des zones ultra-défendues : un cauchemar pour les armées occidentales.
Il ressemble à un avion fantôme, il vole sans être vu et capte tout sur son passage. Baptisé GJ-X, ce drone furtif à longue endurance pourrait bouleverser les équilibres militaires dans le Pacifique. Révélé pour la première fois en septembre puis filmé en vol mi-octobre, ce géant sans pilote marque une rupture dans les capacités de surveillance stratégique chinoises. Avec ses 42 mètres d’envergure, une autonomie extrême et une capacité à collecter données, signaux, images radar et mouvements navals, il constitue une arme invisible idéale pour verrouiller l’accès aux zones disputées, notamment autour de Taïwan.
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Une forme effrayante venue d’un désert secret
Vue pour la première fois grâce à des images satellites dans la base de test de Malan, au Xinjiang, la forme du drone GJ-X ne laisse aucun doute. Il s’agit d’un immense appareil furtif en aile volante, semblable au RQ-180 américain. Cette architecture cranked-kite vise à réduire l’écho radar tout en permettant un vol de très longue endurance. Ce drone ne possède ni dérive verticale ni empennage classique. Résultat : un profil bas observable qui échappe aux radars classiques. À cela s’ajoute une peinture spéciale en dessous de l’appareil, pensée pour le camoufler visuellement depuis le sol ou depuis les hauteurs.
Des performances qui inquiètent les stratèges
Selon les estimations d’experts occidentaux, le GJ-X mesurerait près de 42 mètres d’envergure, une taille équivalente à celle d’un avion de ligne court-courrier. C’est énorme pour un drone, surtout furtif. Les photos en vol diffusées sur les réseaux montrent une manœuvrabilité fluide et un profil silencieux.
Caractéristique | GJ-X (estimation) | RQ-180 (USA) |
Envergure | 42 m | ~40 m |
Rôle principal | ISR / UCAV | ISR |
Moteurs | 2 (encastrés) | 2 (furtifs) |
Vitesse estimée | 800-900 km/h | 850 km/h |
Autonomie de vol | > 30 heures | > 24 h |
Charge utile interne | Oui (non révélée) | Oui |
Rayonnement radar | Très faible | Très faible |
Espion mais pas que : une plateforme multi-rôle
Derrière son apparence lisse, le GJ-X ne se contente pas de prendre des photos. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il serait équipé de radars SAR/AESA très haute résolution, de capteurs passifs pour capter les émissions électromagnétiques (ELINT/ESM), et de systèmes de transmission par satellite.
Autrement dit, il peut :
- cartographier des bases militaires à travers les nuages et la nuit
- intercepter des signaux radar ou radio depuis 10 000 km
- transmettre en direct vers les centres de commandement
- rester dans les airs plus d’une journée sans interruption
Ce drone ne ferait pas que voir : il écouterait, décrypterait, transmettrait.
Une menace directe pour les navires américains
Dans le contexte tendu de l’Indo-Pacifique, la capacité de la Chine à placer un drone furtif en orbite au-dessus des chaînes d’îles japonaises ou autour de Taïwan inquiète les états-majors. Ce genre de drone permettrait de suivre en continu les groupes aéronavals américains, de guider des missiles longue portée avec des données de précision, et d’anticiper les mouvements logistiques et tactiques. Combiné aux capteurs côtiers, aux satellites Beidou, aux chasseurs J-20 et aux drones kamikazes de nouvelle génération, le GJ-X devient un élément central du filet anti-accès (A2/AD) chinois.
Une guerre invisible se prépare
La spécificité de ce drone, c’est sa capacité à disparaître. En mode EMCON (contrôle strict des émissions), le GJ-X n’émet rien : ni radio, ni radar. Il se contente de capter, puis transmet par salves via satellite à intervalles programmés. C’est ce mode qui lui permet de survivre dans des espaces saturés en radars et missiles. De plus, les caractéristiques furtives de son plan porteur, l’intégration de moteurs masqués, et le traitement radar de son fuselage rendent sa détection quasiment impossible à longue distance.
NEW: China is testing its large unmanned stealth bomber, likely the GJ-X UCAV.
The drone’s wingspan reportedly exceeds 42 m. pic.twitter.com/IKSdQVV9Fc
— Clash Report (@clashreport) October 19, 2025
Un symbole politique autant qu’un outil militaire
En affichant un drone aussi avancé, la Chine ne se contente pas de tester un prototype. Elle envoie un message à Washington, Tokyo, Taipei et Canberra : l’espace aérien entre les chaînes d’îles n’est plus un sanctuaire. C’est une manière d’occuper le terrain psychologique, de tester la résilience des réseaux alliés et de forcer des investissements massifs en contre-mesures.
Vers une militarisation totale de l’espace aérien
Ce drone s’inscrit dans une logique de militarisation complète du ciel, depuis la stratosphère jusqu’à l’espace. À terme, la Chine pourrait équiper le GJ-X de charges utiles offensives, créer des variantes capables d’emboîter des missiles de croisière ou d’attaque, et le faire opérer en essaim avec d’autres drones plus petits. L’avenir de ce type de plateforme repose sur l’intégration de systèmes distribués : un drone géant transmettant à des unités furtives plus petites, créant un maillage difficile à neutraliser. Cela rend obsolètes de nombreuses doctrines occidentales basées sur une supériorité aérienne ponctuelle.
Source :
- Defense News
- Clash Report