Le Royaume-Uni remplace ses vétérans des champs de bataille par une flotte de blindés Ajax ultramodernes, révolutionnant la manière dont ses régiments d’éclaireurs détectent et répondent aux menaces.
Plus de 500 blindés Ajax vont entrer en service d’ici la fin de la décennie, marquant la fin d’une époque pour l’armée britannique. Ce véhicule numérique, armé d’un canon de 40 mm, remplace la gamme CVR(T) en service depuis les années 1970. Avec ses 70 km/h et sa capacité à repérer des cibles en mouvement à longue distance, l’Ajax transforme la reconnaissance armée en mission offensive.
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Trois régiments en première ligne
Le déploiement débute dans trois régiments de cavalerie blindée : Household Cavalry, Royal Dragoon Guards et Royal Lancers. Ces unités, spécialisées dans la reconnaissance à haute intensité, passent du Scimitar au véhicule Ajax pour mieux affronter les menaces modernes. Les patrouilles pourront agir plus loin, plus longtemps, et avec des capteurs de nouvelle génération.
Des troupes de reco mieux équipées
Les troupes de reconnaissance des régiments blindés, comme les King’s Royal Hussars ou le Royal Tank Regiment, recevront aussi l’Ajax. Leur rôle : éclairer le terrain avant les chars Challenger 2 et Challenger 3. Grâce au blindé, elles pourront réaliser des missions risquées sans sacrifier la mobilité ni la protection.
Un bond technologique décisif
Conçu par General Dynamics UK, l’Ajax est une plateforme de 32 tonnes disposant d’une architecture numérique ouverte. Il intègre le canon CT40, des systèmes de guerre électronique, de détection thermique longue portée, de ciblage automatisé et de radar de surveillance au sol. Le tout dans un blindage STANAG 4 capable de résister aux mines.
Un système pensé pour durer
Chaque véhicule embarque trois opérateurs : conducteur, chef de char et tireur. La gamme comprend six versions : reconnaissance (Ajax), transport (Ares), commandement (Athena), dépannage (Apollo), réparation (Atlas) et génie (Argus). Cette modularité permet à l’armée britannique d’assurer des missions variées avec une base commune.
Des essais enfin validés
Malgré des problèmes de vibrations et de bruit lors des premiers tests, les ajustements ont permis d’obtenir le feu vert opérationnel. L’Ajax a réussi les essais d’endurance, de tir et de déploiement sur tous types de terrains. Sa vitesse de pointe dépasse les 70 km/h, et sa suspension hydropneumatique garantit un confort en zones accidentées.
Un outil adapté aux conflits modernes
Avec sa signature radar réduite et son autonomie de plusieurs jours, Ajax peut mener des missions dans les zones contestées sans soutien direct. Il devient un atout clé face aux stratégies A2/AD déployées par des puissances adverses. Il peut servir de capteur avancé, d’appui à l’artillerie ou d’élément de reconnaissance dans des opérations interarmes.
Une nouvelle doctrine du combat terrestre
Le programme Ajax incarne une réforme profonde de la stratégie britannique : être plus mobile, plus renseigné et plus réactif. Le Royaume-Uni veut renforcer sa présence dans l’OTAN, assurer sa souveraineté, et rester crédible dans les théâtres opérationnels les plus tendus.
Source : Royal Armoured Corps