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Le porte-avions est « has-been » ! Voici son remplaçant chinois qui fait déjà trembler l’Occident avec ses 16 tonnes et son rayon d’action de 7 000 km

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Guillaume Aigron

Guillaume Aigron

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Ce monstre volant peut libérer des essaims de drones armés. À première vue, il ressemble à un gros planeur silencieux. Mais sous ses ailes massives dort une menace invisible : …

Le porte-avions est « has-been » ! Voici son remplaçant chinois qui fait déjà trembler l'Occident avec ses 16 tonnes et son rayon d’action de 7 000 km

Ce monstre volant peut libérer des essaims de drones armés.

À première vue, il ressemble à un gros planeur silencieux. Mais sous ses ailes massives dort une menace invisible : des centaines de drones prêts à saturer les radars ennemis. Le 11 décembre 2025, la Chine a fait voler pour la première fois le « Jiutian », un aéronef de 16 tonnes conçu pour larguer des essaims automatisés capables de frapper sur mer comme sur terre. Derrière cette démonstration technologique, un message : Pékin peut redessiner les règles du combat aérien.

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L’AVIC, le géant public de l’aéronautique chinois, l’a sobrement présenté comme un drone « polyvalent ». Long de 16,35 mètres, avec une envergure de 25 mètres et une capacité d’emport de 6 tonnes, le Jiutian peut rester en vol pendant 12 heures et parcourir jusqu’à 7 000 kilomètres. Officiellement, il est destiné à des missions civiles : cartographie, secours en zones sinistrées, ravitaillement. Un discours bien rodé… mais qui tranche nettement avec les vidéos diffusées en mai par la télévision d’État CCTV !

Les caractéristiques du drone-mère Jiutian :

Caractéristique Valeur
Longueur 16,35 m
Envergure 25 m
Masse maximale au décollage 16 tonnes
Charge utile 6 tonnes
Autonomie de vol 12 heures
Rayon d’action 7 000 km
Rôle militaire envisagé Largage d’essaims de drones, frappes air-sol, missions navales
Rôle civil affiché Secours, cartographie, logistique
État du projet Premier vol le 11 décembre 2025 – pas encore intégré à l’APL

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Des essaims de drones prêts à saturer une flotte ennemie

Dans ces séquences, le Jiutian libère des grappes de quadricoptères et de drones ailés, formant des essaims intelligents capables de coordonner leurs attaques. Cibles visées : porte-avions, frégates, radars, bunkers, blindés. Les simulations montrent des attaques coordonnées sur des groupes aéronavals, débordant les défenses antimissiles. Une guerre-éclair, venue du ciel, où l’ennemi n’a même plus le temps de réagir. On y voit aussi des missiles air-sol, dont les PL-12AE et PL-15, suggérant une capacité de frappe directe contre des cibles terrestres ou navales.

Une architecture pensée pour l’endurance et l’adaptation

L’aéronef utilise une motorisation par turboréacteur placé sur le dos, une configuration peu orthodoxe mais efficace pour libérer de l’espace dans la soute. Il adopte une queue en H, des ailes droites à fort allongement, et une boule optronique ventrale. Mais c’est surtout sa soute latérale à ouverture automatique qui attire l’attention : elle abriterait un « module ruche » (Immersion Hive Module), système modulaire de lancement autonome de drones pilotés par intelligence artificielle.

Un outil de guerre asymétrique dans la doctrine chinoise

Dans un conflit futur, comme en mer de Chine méridionale ou autour de Taïwan, le Jiutian pourrait devenir un pion essentiel. Il offrirait à la Chine une capacité de saturation électronique et de harcèlement massif sans risquer la vie de pilotes. Associé à des missiles balistiques DF-21 ou des frappes de drones marins, il permettrait d’ouvrir des brèches dans les défenses adverses. Même si l’armée chinoise ne l’a pas officiellement intégré dans ses rangs, sa seule démonstration sert un objectif de dissuasion : montrer qu’on est prêt à innover là où d’autres peinent à suivre.

Un petit coup de pression sur l’Occident

Le vol inaugural du Jiutian est sans conteste une jolie présentation du savoir-faire technique acquis dans le domaine des drones par l’Empire du Milieu. En rendant la choser public,  la Chine continue de mettre la pression sur l’Occident et en particulier les Etats-Unis comme elle peut le faire également avec d’autres systèmes d’armes comme l’énigmatique J-50.

De son côté,  le Pentagone finance depuis 2024 des programmes visant à coordonner des essaims de drones autonomes pour submerger les défenses adverses, notamment via le projet Replicator qui a mobilisé plusieurs centaines de drones économiques conçus pour fonctionner en réseau ; ces initiatives visent à renforcer la supériorité aérienne en combinant intelligence artificielle, communication résiliente et capacités de saturation.

Source : https://theaviationist.com/2025/12/11/china-jiutian-drone-mothership

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