Présenté discrètement à l’Élysée, ce système pourrait bouleverser l’équilibre des frappes à longue portée en Europe. Compact, bon marché et redoutablement précis, le Rodeur 330 ouvre une nouvelle ère pour les armées du continent.
Dans un monde où la supériorité technologique coûte toujours plus cher, la France prend tout le monde à contre-pied avec un drone longue portée prêt à frapper au cœur du dispositif adverse sans y laisser des milliards. Grâce à une autonomie de 500 km, une ogive de 4 kg et un coût réduit, le Rodeur 330 pourrait devenir l’équivalent européen des essaims de drones iraniens ou russes, mais avec une touche made in France.
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Une famille de drones qui monte en puissance
La famille Larinae, discrètement construite depuis quelques années, regroupe des munitions téléopérées françaises pensées pour les conflits de haute intensité. Le Rodeur 330, dernière évolution de cette gamme, a été présenté à l’automne 2025 lors d’un forum franco-ukrainien à l’Élysée. Sa mission est simple : frapper loin, avec précision, et à moindre coût, dans des zones fortement défendues.
Une conception optimisée pour l’endurance
À l’inverse de son cousin Veloce 330, qui mise sur la vitesse d’impact, le Rodeur préfère l’endurance. Il est propulsé non pas par une turbine mais par un moteur à piston, ce qui lui permet de voler pendant 5 heures à une vitesse de croisière de 120 km/h. Le tout pour un poids au décollage de 25 kg et une envergure de 3,3 mètres. L’ogive, elle, passe à 4 kg, contre 2,5 kg pour le Veloce.
Une capacité de frappe stratégique
Le Rodeur 330 peut atteindre une cible située à 500 km, ce qui le place dans une catégorie à part. Dans cette plage, il est capable de neutraliser des postes de commandement, des dépôts logistiques ou des batteries de défense antiaérienne. C’est ce qu’on appelle un drone kamikaze, mais conçu pour une logistique légère et une mise en œuvre rapide sur le terrain.
Un système pensé pour la manœuvre
L’un des atouts clés du Rodeur est sa simplicité de déploiement : il peut être assemblé en moins de 10 minutes par deux opérateurs, dont 3 minutes effectives de montage. Il est ensuite lancé par catapulte, sans infrastructure lourde. Le pack standard comprend :
- 1 Rodeur 330
- 1 station de contrôle dans une valise de vol (1,55 m x 0,85 m)
- 2 ordinateurs portables durcis GETAC V110
- 2 manettes de pilotage
- 1 radio
- 2 chargeurs de batterie
- 1 trépied d’antenne
Un système modulaire et intelligent
Grâce à son guidage terminal intégré, le Rodeur peut suivre des routes prédéfinies via des waypoints ou patrouiller en mode hippodrome autour d’une zone d’intérêt. Il dispose d’un mode automatique d’attaque, avec précision métrique, et peut être utilisé en mode EMCON (émissions réduites) pour éviter les contre-mesures électroniques. En prime : il peut aussi revenir à la base si l’ogive n’est pas utilisée.
Une architecture de frappe en couches
En combinant le Veloce 330 pour ouvrir la voie (cibler les radars et systèmes à courte portée) avec des essaims de Rodeur 330 pour viser en profondeur, les forces françaises peuvent désormais saturer les défenses d’un ennemi. Le Rodeur permet de contrôler jusqu’à 30 drones simultanément depuis une seule station, rendant possibles des attaques en essaim semi-autonome.
Une arme pensée pour les conflits à venir
Avec le Rodeur 330, la France se dote d’un système capable d’opérer dans des zones contestées, même en l’absence de GPS fiable, grâce à un système de navigation indépendant fourni par TRAAK. Et ce n’est qu’un début : des essais conjoints avec les Ukrainiens sont à l’étude, dans des zones saturées de drones iraniens, pour tester l’efficacité réelle du Rodeur sur le terrain.
| Caractéristiques | Valeurs |
| Portée | 500 km |
| Autonomie | 5 heures |
| Vitesse de croisière | 120 km/h |
| Vitesse de décrochage | 80 km/h |
| Altitude maximale | 5 000 m |
| Masse au décollage | 25 kg |
| Ogive | 4 kg |
| Envergure | 3,3 m |
| Temps d’assemblage total | < 10 minutes |
| Temps d’assemblage effectif | 3 minutes |
Source : Forum Franco-Ukrainien Elysee