Une vitesse cinq fois supérieure au son, une efficacité redoutable, et la promesse d’entrer en service dans moins d’une décennie : l’avion furtif que l’Amérique attend depuis des années est bientôt là.
À l’heure où les rivalités stratégiques s’intensifient, les États‑Unis poussent un programme secret vers le grand jour. Cet avion, capable de franchir plusieurs milliers de kilomètres en moins d’une heure, ne date pas d’hier, mais sa mise en œuvre semble aujourd’hui plus tangible. Un saut technologique aux conséquences lourdes pour les adversaires.
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Une vitesse jamais atteinte
L’avion conçu par Lockheed Martinsouvent appelé SR‑72 ou « Son of Blackbird »vise une vitesse d’environ Mach 6, soit plus de 7 400 km/h. Ce sont des chiffres qui relèvent encore du concept, mais le potentiel stratégique est clair : pénétrer les défenses adverses avant que celles‑ci ne puissent réagir. Même SR‑71, l’ancêtre, plafonnait autour de Mach 3,3l’écart est donc colossal. Mais ce type de performance ne va pas sans défis techniques majeurs.
La propulsion qui fait toute la différence
Pour atteindre ces vitesses, l’avion utilise un système de propulsion dit TBCC (Turbine‑Based Combined Cycle), mêlant moteur turboréacteur pour les phases classiques et statoréacteur (scramjet) pour le vol hypersonique. Le but ? Utiliser l’oxygène de l’air au lieu d’emporter un comburant, ce qui augmente l’autonomie et l’efficacité. Mais cette technique entraîne des contraintes énormes : la chaleur, les matériaux, la gestion du flux d’air… Autant de freins toujours à surmonter.
Un rôle qui dépasse la simple reconnaissance
À l’origine, le SR‑72 est pensé pour la mission ISR (renseignement et surveillance), héritier du Blackbird. Pourtant, des sources évoquent aussi une version « strike » : l’engin pourrait engager des armes hypersoniques tirées depuis l’extérieur des défenses ennemies. Si cette dualité se confirme, l’avion deviendra un multiplicateur de force inédit, capable d’agir en quelques minutes sur n’importe quel théâtre.

Les freins qui persistent
Pourtant, chaque progrès s’accompagne d’un lot d’obstacles :
- La séparation des armes à Mach 6 pose problème : risque de collision avec ses propres projectiles ou perte de trajectoire.
- Le temps sur cible (loiter‑time) reste limité : une vitesse folle se paie en consommation.
- Les matériaux doivent résister à des températures extrêmes, car à ces vitesses, la peau de l’avion devient presque liquide.
Bref, le concept est séduisant… mais il n’est pas encore opérationnel.
Tableau : ce qui reste à prouver…
| Domaine | Défi principal | État actuel |
| Propulsion / transition TBCC | Passer du turboréacteur au scramjet | Plusieurs bancs d’essai actifs |
| Armement hypersonique | Tir depuis un avion à très haute vitesse | Recherche en cours avec la HAWC |
| Matériaux et ingénierie thermique | Peau/structure face à Mach 6 | Concepts avancés mais tests limités |
| Temps en mission / endurance | Combinaison vitesse + durée | Prototypes théoriques |
Une vitesse jamais atteinte
L’avion conçu par Lockheed Martinsouvent appelé SR‑72 ou « Son of Blackbird »vise une vitesse d’environ Mach 6, soit plus de 7 400 km/h. Ce sont des chiffres qui relèvent encore du concept, mais le potentiel stratégique est clair : pénétrer les défenses adverses avant que celles‑ci ne puissent réagir. Même SR‑71, l’ancêtre, plafonnait autour de Mach 3,3l’écart est donc colossal. Mais ce type de performance ne va pas sans défis techniques majeurs.

La propulsion qui fait toute la différence
Pour atteindre ces vitesses, l’avion utilise un système de propulsion dit TBCC (Turbine‑Based Combined Cycle), mêlant moteur turboréacteur pour les phases classiques et statoréacteur (scramjet) pour le vol hypersonique. Le but ? Utiliser l’oxygène de l’air au lieu d’emporter un comburant, ce qui augmente l’autonomie et l’efficacité. Mais cette technique entraîne des contraintes énormes : la chaleur, les matériaux, la gestion du flux d’air… Autant de freins toujours à surmonter.
Un rôle qui dépasse la simple reconnaissance
À l’origine, le SR‑72 est pensé pour la mission ISR (renseignement et surveillance), héritier du Blackbird. Pourtant, des sources évoquent aussi une version « strike » : l’engin pourrait engager des armes hypersoniques tirées depuis l’extérieur des défenses ennemies. Si cette dualité se confirme, l’avion deviendra un multiplicateur de force inédit, capable d’agir en quelques minutes sur n’importe quel théâtre.
Les freins qui persistent
Pourtant, chaque progrès s’accompagne d’un lot d’obstacles :
- La séparation des armes à Mach 6 pose problème : risque de collision avec ses propres projectiles ou perte de trajectoire.
- Le temps sur cible (loiter‑time) reste limité : une vitesse folle se paie en consommation.
- Les matériaux doivent résister à des températures extrêmes, car à ces vitesses, la peau de l’avion devient presque liquide.
Bref, le concept est séduisant… mais il n’est pas encore opérationnel.
Tableau : ce qui reste à prouver…
Une entrée en service prévue pour 2030
Selon les rapports, un prototype pourrait voir le jour d’ici 2025, pour une mise en service envisagée entre 2030 et 2035. Cela semble lointain, mais l’US Air Force pousse fort dans cette direction. Dans un monde où la guerre aérienne cesse d’être linéaire, disposer d’un avion capable d’entrer et sortir d’un théâtre en un temps record pourrait faire basculer la donne.
Un message clair pour la Chine, la Russie et au‑delà
Cet avion sert autant une fonction symbolique que tactique. L’article explore l’enjeu géopolitique que représente un appareil capable de créer un déséquilibre stratégique instantané. Quand l’Amérique parle d’un tel projet, ses rivaux doivent en tenir compte. Le SR‑72 n’est pas seulement un avion, mais un levier de dissuasion nouvelle génération.
Source : NSJ