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Un bras de fer à 66 tonnes : ce tank britannique surarmé menace déjà la suprématie américaine en matière de blindés lourds

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Said LARIBI

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Le Royaume-Uni et les États-Unis ont chacun sorti leur vision du char du futur. D’un côté, le Challenger 3, modernisation musclée d’un modèle légendaire. De l’autre, l’AbramsX, prototype révolutionnaire américain …

Un bras de fer à 66 tonnes : ce tank britannique surarmé menace déjà la suprématie américaine en matière de blindés lourds

Le Royaume-Uni et les États-Unis ont chacun sorti leur vision du char du futur. D’un côté, le Challenger 3, modernisation musclée d’un modèle légendaire. De l’autre, l’AbramsX, prototype révolutionnaire américain dopé à l’IA. Qui dominerait vraiment le champ de bataille ? La réponse pourrait bien vous surprendre.

Les chars de combat lourds ne sont pas morts. Mieux : ils vivent une véritable réinvention, à coups d’électronique de pointe, de systèmes autonomes et d’armes surpuissantes. Le Challenger 3 britannique et l’AbramsX américain incarnent cette course à la métamorphose. Deux chemins différents, une même ambition : rester les rois du terrain face aux menaces modernes.

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Une modernisation radicale venue d’Angleterre

Le Challenger 3 part d’une base connue : le Challenger 2, fidèle serviteur des forces britanniques. Mais ici, la transformation est profonde. Sa nouvelle tourelle numérique, son canon de 120 mm L55A1 à haute pression et son système de protection active Trophy font de lui un tank à la fois résilient et précis. Avec une autonomie de détection et de tir inédite, il frappe à plus de 5 000 m. Pourtant, seuls 148 exemplaires sont prévus : il s’agit davantage d’un tueur réseau-intégré que d’un blindé de masse.

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Une bête futuriste au goût d’électrons

Face à lui, l’AbramsX change de paradigme. Finie la lourdeur de ses prédécesseurs : ce prototype expérimental mise sur la mobilité hybride, une tourelle sans pilote, un autoloader et une IA embarquée pour démultiplier la réactivité. Son poids chute à environ 60 000 kg, et sa signature thermique est réduite. Il reste cependant un démonstrateur technologique sans commande officielle à ce jour. Une vitrine de ce que les États-Unis pourraient produire en série demain.

Puissance de feu : la portée ou la cadence

Les deux tanks partagent une capacité commune : tirer des obus OTAN de 120 mm de nouvelle génération. Mais leurs canons diffèrent : le Challenger 3 opte pour le L55A1, redoutable à longue distance. L’AbramsX, lui, préfère le XM360E1, plus léger, prévu pour une cadence rapide et diversité de munitions. L’autoloader de l’AbramsX apporte un net avantage dans les engagements multiples. Mais à longue portée, le britannique conserve l’avantage en précision et en impact.

AbramsX. Image Credit: Creative Commons.
AbramsX. Image Credit: Creative Commons.

Survivre aux menaces modernes

La protection fait partie de l’ADN de ces blindés. Le Challenger 3 embarque un éventail d’armures modulaire, à base de technologies EPSOM et Farnham, avec un héritage Chobham qui a fait ses preuves. Mais c’est son système Trophy, capable d’intercepter les projectiles entrants, qui marque une évolution clé. L’AbramsX, pour sa part, mise sur la discrétion, une tourelle vide et des panneaux de dissipation d’énergie. Deux philosophies différentes pour survivre aux missiles antichar.

Propulsion et agilité : David contre Goliath inversé

Le moteur hybride diesel-électrique de l’AbramsX n’est pas qu’une lubie verte. Il réduit la consommation de carburant de 50 %, augmente l’autonomie et abaisse les besoins logistiques. Le Challenger 3, plus classique, garde son Perkins CV12 de 1 200 chevaux et sa suspension hydrogaz. Il reste très performant hors route, mais accusera le coup face à des opérations prolongées ou une logistique tendue.

L’œil du char : capteurs et IA

L’AbramsX voit loin. Ses scanners indépendants pour tireur et chef de char lui permettent de suivre plusieurs cibles. L’IA assiste l’analyse et optimise l’ordre d’engagement. Le Challenger 3, lui, joue la carte de la fusion de données, avec une suite numérique moderne adaptée aux conflits connectés. Mais l’absence d’automatisation poussée pourrait lui coûter cher dans des affrontements rapides, où le temps de réactionfait la différence.

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Duel hypothétique, résultat incertain

Dans un combat à longue distance, le Challenger 3 est clairement avantagé. Mais dès que la proximité augmente ou que plusieurs menaces apparaissent, l’AbramsX montre une souplesse opérationnelle supérieure. La réalité du champ de bataille pourrait trancher : doctrine d’emploi, supériorité informationnelle et soutien électronique influenceront plus que la fiche technique pure.

Caractéristiques Challenger 3 AbramsX
Masse 66 000 kg 60 000 kg
Canon principal Rheinmetall L55A1 XM360E1
Autonomie moteur Environ 500 km +750 km (hybride)
Equipage 4 3
Système de protection active Trophy APS APS + tourelle vide
Vitesse maximale 59 km/h 70 km/h

 

Source : NSJ

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