Le moindre missile tiré au-dessus de Taïwan pourrait faire trembler l’économie française, faire exploser les prix à la pompe, paralyser nos usines et déstabiliser notre armée.
Si la Chine décide d’intervenir militairement contre Taïwan, ce n’est pas qu’un sujet pour stratèges en cravate ou experts en armement. C’est une onde de choc mondiale, qui frappera directement les foyers français, les entreprises, les supermarchés et les bases militaires tricolores en Indo-Pacifique.
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Le commerce mondial, première victime collatérale
Derrière chaque téléphone vendu, chaque pièce automobile livrée, chaque vêtement à bas prix, il y a un conteneur. Et la moitié de ces conteneurs passent par le détroit de Taïwan, entre la Chine continentale et l’île. Un seul tir de missile suffirait à geler ces routes maritimes, provoquant une hausse brutale des prix à l’importation. On parle de +30 % sur certains produits électroniques, et de ruptures de stocks massives dans les grandes surfaces, jusqu’au fin fond de la France. En jeu : plus de 27 000 km de routes commerciales essentielles à l’Europe, et donc à notre quotidien.
Les puces de Taïwan, cœur de nos objets du quotidien
Taïwan abrite TSMC, le géant mondial des semi-conducteurs. Cette entreprise produit à elle seule 75 % des puces les plus avancées au monde, utilisées dans les voitures, téléphones, consoles, machines-outils… Une frappe ou un blocus arrêterait net la production. Résultat : des voitures indisponibles pendant des mois, des téléphones vendus à plus de 2 000 euros, et des chaînes d’usines entières à l’arrêt. Les efforts européens, malgré des investissements prévus à hauteur de 5 milliards d’euros, restent trop lents pour compenser le choc à court terme.
Nos bases défensives exposées en première ligne
La France possède plus de 8 000 000 m² de territoires dans la zone Indo-Pacifique, de la Nouvelle-Calédonie à La Réunion. En cas de guerre, ces îles ne sont plus de simples points sur une carte, mais des cibles ou des hubs logistiques. Pour les protéger, il faudra projeter des forces à plus de 16 000 km, à grands frais. Selon les estimations d’état-major, une phase d’alerte prolongée pourrait coûter jusqu’à 500 millions d’euros par mois à la France.
Une flambée du brut qui pèsera sur tous
L’autre bombe invisible, c’est le prix du pétrole. Si la crise ferme les détroits asiatiques, 60 % du brut européen est en danger. Les conséquences seraient immédiates : le baril grimperait à plus de 150 euros, le litre d’essence franchirait les 3 euros à la pompe, et les coûts logistiques exploseraient. Pour les industries électro-intensives françaises, cela signifie des hausses de coûts jusqu’à 80 %, et des arrêts d’activité en cascade.
China’s most advanced aircraft carrier, Fujian, sailed through the Taiwan Strait and into the South China Sea during sea trials — a step toward formal commissioning. pic.twitter.com/GryIYvm2c2
— China Perspective (@China_Fact) September 13, 2025
Les entreprises françaises sous le choc indirect
Derriere les chiffres, ce sont des milliers de PME et des géants comme Airbus ou Decathlon qui s’inquiètent. Déjà implantés en Asie, ils dépendent d’un accès stable à Taïwan pour leur production, leur logistique ou leurs ventes. Certains préparent des stocks de crise, d’autres parlent de relocalisation partielle. Mais tout cela a un prix : jusqu’à 1,2 milliard d’euros de coûts supplémentaires pour les entreprises françaises, rien que pour faire face à la première vague.
Le consommateur français en première ligne
Le spectateur d’aujourd’hui est la victime de demain. Les conséquences d’un conflit à Taïwan ne s’arrêtent pas à la sphère industrielle : elles touchent le quotidien des Français. Une console de jeux deviendrait un objet de luxe, les smartphones passeraient de 800 à 2 100 euros, les supermarchés rationneraient certains appareils. La perte de pouvoir d’achat est déjà estimée à 2 000 euros par an pour une famille moyenne, selon la Banque de France.
Calendrier de la crise : le choc en quelques jours
Événement | Date/Heure estimée | Impact principal |
Déploiement militaire français | 24 à 48 h après la crise | Indo-Pacifique |
Fermeture des routes maritimes | 6 à 12 h après une attaque | Détroit de Taïwan |
Hausse brutale du prix du pétrole | Immédiate | France, Europe |
Rupture de semi-conducteurs | Entre 2 et 7 jours | Chaînes de production européennes |
Pénuries dans les grandes surfaces | Entre 3 et 5 jours | France entière |
Sources :
- Frstrategie.org
- Bsi-economics.org
- Iris-france.org
- NSJ