Lockheed Martin frappe fort avec Vectis, un nouveau drone furtif de combat pensé pour opérer aux côtés des F-22 et F-35. Conçu comme un levier de supériorité aérienne, ce drone pourrait redéfinir la guerre dans les airs.
Le célèbre bureau Skunk Works de Lockheed Martin dévoile Vectis, un drone de combat furtif, réutilisable et modulaire, qui pourrait voler d’ici deux ans. Taillé pour le combat collaboratif, il associera intelligence artificielle, flexibilité des charges utiles et compatibilité totale avec les chasseurs de 5e génération. Vectis vise clairement le segment haut de gamme du marché des drones de combat, avec une priorité donnée à la discrétion radar, l’endurance et la reconfigurabilité mission. À l’heure où les États-Unis testent d’autres CCA (Collaborative Combat Aircraft), Lockheed parie sur une architecture plus chère, mais plus capable.
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Une approche modulaire et ouverte
Plutôt que de concevoir un engin rigide, Skunk Works a fondé Vectis sur un cadre agile : architecture ouverte, protocoles de communication universels, et modularité extrême. Ce drone pourra accueillir des capteurs ISR, des missiles air-air ou air-sol, et même des outils de guerre électronique. Le tout sera mis à jour rapidement via une base logicielle évolutive.
Une silhouette pensée pour échapper aux radars
Visuellement, Vectis adopte une aile lambda sans dérive verticale, avec prise d’air supérieure, lignes anguleuses et formes furtives. Le conduit en S du réacteur et les entrées conformes limitent sa signature radar et infrarouge. L’ensemble rappelle les projets secrets comme le RQ-170 Sentinel ou les concepts Sea Ghost.
Une intégration parfaite avec les chasseurs furtifs
Vectis a d’ores et déjà été testé en environnement simulé aux côtés des F-22 et F-35. Il pourra être piloté depuis un cockpit, une tablette ou un centre de commandement déporté. Il est compatible avec les standards MDCX de l’US Navy et l’architecture ouverte commune voulue par le Pentagone pour les futurs systèmes autonomes.
Un drone runway dépendant, mais évolutif
Pour l’instant, Vectis nécessite une piste d’envol, mais ses concepteurs envisagent des versions capables d’opérer depuis des terrains austères. Cela le rend apte à s’intégrer dans les doctrines ACE (Agile Combat Employment), en particulier dans les théâtres indo-pacifiques, européens ou du Moyen-Orient.
Des performances encore classifiées
Vectis serait plus petit qu’un F-16, mais plus grand qu’un drone missile type CMMT. Il ne viserait pas la vitesse supersonique, mais plutôt une longue endurance, la polyvalence des missions, et la possibilité de revenir à la base, contrairement à d’autres modèles conçus pour être consommables.
Un positionnement premium assumé
Vectis s’inscrit dans une logique de plateforme réutilisable hautement survivable, à l’opposé des drones plus jetables retenus dans le programme Increment 1 de l’US Air Force. Avec un coût probablement supérieur aux 18 à 20 millions d’euros, il vise les forces qui misent sur la durabilité et la supériorité technologique plutôt que sur le nombre.
Un marché en pleine explosion
Vectis arrive dans un contexte où les États-Unis, la Chine, la Turquie, la France et l’Inde multiplient les projets de drones furtifs en coopération avec des chasseurs pilotés. Airbus, par exemple, a présenté son propre Wingman. La guerre en Ukraine a aussi montré l’urgence de disposer de drones autonomes capables de frapper, d’observer et de survivre à un champ de bataille saturé.
Source : Skunk Works