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Les Américains veulent lancer le « Rafale du pauvre » avec ce nouveau modèle de drone compact conçu comme une plateforme polyvalente

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Guillaume Aigron

Guillaume Aigron

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Stormwatch lance la production d’un intercepteur à turbine révolutionnaire. Il ne mesure que quelques mètres, mais il ambitionne déjà de bousculer l’ordre établi. Après trois ans d’essais en vol, Stormwatch …

Les Américains veulent lancer un "Rafale du pauvre" avec ce nouveau modèle de drone compact conçu comme une plateforme polyvalente

Stormwatch lance la production d’un intercepteur à turbine révolutionnaire.

Il ne mesure que quelques mètres, mais il ambitionne déjà de bousculer l’ordre établi. Après trois ans d’essais en vol, Stormwatch Defense passe à la vitesse supérieure puisque la jeune société annonce le lancement officiel de la production en série de son intercepteur à turbine.
Un engin modulaire, agile, abordable… et taillé pour réécrire les règles de la défense aérienne légère !

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Le communiqué est tombé le 3 septembre 2025, sans démonstration publique ni vidéo de vol. Pourtant, derrière cette communication mesurée, c’est une petite révolution industrielle qui s’amorce. Stormwatch Defense, acteur encore peu connu dans le secteur aérospatial, annonce l’entrée en production série de son intercepteur à turbine.

Trois ans de développement, des essais en vol confidentiels, et une promesse : celle d’un système modulaire, compact, capable d’embarquer plusieurs types d’armements et de missions sur une même cellule. Pas de nom officiel encore pour cet intercepteur, mais déjà une stratégie : offrir une alternative simple, rapide et polyvalente face aux drones de combat traditionnels.

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Le pari du rail et du « plug-and-play » tactique

Ce qui distingue cette plateforme de ses concurrents, c’est son architecture modulaire à rails intégrés. Concrètement, le fuselage est équipé de rails standards de type picatinny, semblables à ceux qu’on trouve sur les fusils d’assaut. À la différence près qu’ici, on peut y fixer des roquettes, des réservoirs externes, des pods de capteurs ou même des charges utiles de précision.

Grâce à ce système, chaque intercepteur peut être adapté en moins d’une heure à sa mission : patrouille, interception, attaque au sol, brouillage, appui-feu… Un même châssis, plusieurs profils tactiques, et une autonomie logistique qui séduit déjà certains états-majors.

Un moteur taillé sur mesure pour l’action

L’autre point clé du projet, c’est le cœur mécanique. Plutôt que de s’appuyer sur une micro-turbine achetée sur étagère, Stormwatch a fait le choix du “tout maison”. Le moteur 180N est fabriqué aux États-Unis, dans les propres installations de la société. Il promet des performances supérieures aux moteurs commerciaux, avec un niveau de fiabilité pensé pour l’usage militaire.

Selon Rory Berger, directeur de l’entreprise, cette décision permet de sécuriser les chaînes d’approvisionnement, mais aussi de mieux maîtriser l’évolution technologique de l’engin. En clair : pas de dépendance vis-à-vis de fournisseurs asiatiques, et une motorisation optimisée pour la mission.

Le moteur 180N est fabriqué aux États-Unis, dans les propres installations de la société.
Le moteur 180N est fabriqué aux États-Unis, dans les propres installations de la société.

Un intercepteur pour la guerre asymétrique

Le profil de ce nouveau venu n’en fait pas un concurrent direct des F-35 ou des drones MALE comme le MQ-9. Stormwatch vise plutôt le créneau des engins compacts, rapides à déployer, capables de prendre en charge des menaces locales, des objectifs mobiles ou de servir de plateforme relais pour des systèmes électroniques.

Sa compacité permet des décollages depuis des pistes courtes, des transports simplifiés par container, et une intégration facile au sein d’unités déployées. Il pourrait aussi servir d’intercepteur autonome contre des drones hostiles, ou de drone kamikaze à charge modulable. Un outil souple dans un monde en tension.

Une production encore discrète, mais qui attire l’attention

Pour l’instant, Stormwatch n’a communiqué aucun chiffre de production ni client officiel. Mais plusieurs observateurs estiment que des discussions seraient en cours avec des forces spéciales américaines, ainsi que des partenaires privés dans le secteur de la sécurité.

L’annonce de la mise en place des outils de production marque cependant un cap : la phase expérimentale est terminée. L’entreprise se projette désormais dans un marché concurrentiel, où les critères sont impitoyables : fiabilité, coût, polyvalence.

Selon ses dirigeants, le modèle développé est abordable, évolutif, et pourrait répondre à la demande croissante d’aéronefs de nouvelle génération à coût maîtrisé. De quoi concurrencer, à terme, certaines gammes de drones militaires israéliens ou turcs.

Intercepteur Stormwatch (prototype) vs drone MALE (projet européen)

Critère Intercepteur Stormwatch Drone MALE type MQ-9
Motorisation Micro-turbine 180N fabriquée aux USA Hélice turbo diesel
Vitesse estimée 800–1 000 km/h ≈ 400 km/h
Modularité des charges Haute (rails picatinny intégrés) Moyenne (pods dédiés fixes)
Décollage Piste courte, catapulte ou container Piste aménagée
Origine États-Unis (production nationale) États-Unis (General Atomics)
Prix estimé 1 à 2 millions d’euros 12 à 15 millions d’euros
Déploiement Unités mobiles / forces spéciales Forces aériennes centralisées

 

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Le Rafale du pauvre ?

Chez Forum-militaire, on aime bien faire des parallèles douteux. Mais derrière cet intercepteur compact, nous n’avons pas pu nous empêcher de voir un clin d’œil involontaire au Rafale français.

Même souci de polyvalence, même logique modulaire, même volonté d’intégrer sur une seule plateforme plusieurs types de missions : attaque, interception, reconnaissance, appui au sol. Sauf qu’ici, on parle d’un engin sans pilote, sans cockpit et à un prix non communiqué mais probablement divisé par 100 par rapport à notre fleuron national. Là où le Rafale règne sur le segment haut de gamme, le jet de Stormwatch se positionne en solution “low-cost tactique” pour conflits asymétriques.

C’est le même esprit de conception, compressé dans un fuselage allégé, une turbine miniaturisée, et une ambition beaucoup plus ciblée : rendre l’effet Rafale accessible à des forces qui n’ont pas les moyens de Dassault.

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