Cette sentinelle de l’espace va bientôt veiller sur les satellites militaires français, et personne ne pourra s’en approcher sans être vu.
Avec le projet PALADIN, la France se dote d’une arme orbitale silencieuse mais redoutable. Ce satellite, développé par une PME française, promet d’assurer une surveillance autonome des orbites stratégiques à partir de 2027. En pleine montée des tensions spatiales, ce bijou technologique pourrait changer la donne pour l’autonomie de défense nationale.
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Une surveillance orbitale de plus en plus urgente
La menace dans l’espace n’est plus de la science-fiction. Entre satellites-espions, brouillage à distance, et débris en errance, les orbites deviennent un nouveau front. C’est pour cela que Paris mise sur PALADIN, un satellite qui patrouillera de façon autonome dans l’orbite géostationnaire (à 36 000 km d’altitude) où sont placés les satellites de télécoms, d’observation et de commandement.
Une PME française en première ligne
L’entreprise toulousaine Infinite Orbits a décroché le contrat de 50 millions d’euros signé par la DGA le 8 août 2025. Ce contrat vise à déployer un satellite basé sur leur plateforme Orbit Guard, déjà opérationnelle, capable de se déplacer autour d’autres satellites, de les inspecter avec une précision centimétrique, et de transmettre des images à très haute définition.
Un satellite armé de technologies de pointe
PALADIN combinera propulsion électrique, navigation autonome et intelligence artificielle embarquée. Il pourra s’approcher d’un objet suspect, capturer des images en temps réel, puis rester en poste ou se replier en sécurité. Sa capacité de manoeuvre rapide et discrète fait de lui un outil de contre-surveillance redoutable.
Tableau des échéances clés
Date | Événement marquant |
8 août 2025 | Signature du contrat avec Infinite Orbits |
2026 | Intégration du satellite en orbite de test |
2027 | Déploiement du satellite PALADIN opérationnel |
2030 | Entrée en service du système EGIDE |
Un enjeu de souveraineté à haute altitude
Disposer de sa propre capacité d’inspection permet à la France de ne plus dépendre d’alertes alliées en cas de menace. Le satellite pourra identifier un intrus, l’analyser sous toutes ses coutures, et transmettre les données au Commandement de l’Espace sans subir d’interceptions ou de détournement.
Une réponse à la guerre invisible des orbites
Les systèmes de brouillage, les drones orbitaux ou les armes antisatellites ne sont plus un fantasme. PALADIN, avec ses capteurs optiques multi-spectraux et sa connectivité sécurisée, permettra de documenter toute approche douteuse. Mieux : il pourra même anticiper certaines manoeuvres grâce à ses algorithmes d’analyse comportementale.
Une architecture modulaire pour le futur
Pensé comme un précurseur d’EGIDE, PALADIN intègre des briques technologiques adaptables à d’autres plateformes. L’objectif à terme est de créer une flotte d’engins autonomes capables de couvrir l’ensemble des besoins en renseignement orbital, avec divers capteurs, modes de propulsion et spécialisations.
Un signal fort dans un espace de plus en plus militaire
Alors que la Chine, les États-Unis et la Russie multiplient les déploiements spatiaux agressifs, la France affirme ici sa volonté de protection active. Ce satellite n’est pas une arme offensive, mais un outil dissuasif, capable de surveiller sans agresser, de détecter sans escalader, et surtout de rester invisible jusqu’à ce qu’il le décide.
Source : Communiqué de presse Ministère des armées