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Plus lourd qu’un immeuble de 29 étages, ce monstre de guerre américain pourrait devenir le cauchemar de la Chine

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Said LARIBI

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Plus lourd qu’un immeuble de 29 étages, ce colosse des mers pourrait bien rebattre toutes les cartes en mer de Chine comme ailleurs. Avec ses 14 500 tonnes, le futur destroyer …

Plus lourd qu’un immeuble de 29 étages, ce monstre de guerre américain pourrait devenir le cauchemar de la Chine

Plus lourd qu’un immeuble de 29 étages, ce colosse des mers pourrait bien rebattre toutes les cartes en mer de Chine comme ailleurs.

Avec ses 14 500 tonnes, le futur destroyer DDG(X) que préparent les États-Unis n’a rien d’un simple bateau de guerre. C’est un changement d’échelle. Pensé pour écraser la concurrence, ce navire mise sur les lasers, les missiles hypersoniques et une autonomie de frappe inédite. Une réponse directe aux défis posés par la Chine, la Russie et les menaces asymétriques du XXIe siècle.

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Il faut se représenter ce que cela signifie : 14 500 tonnes de technologie embarquée, soit autant que le poids d’un immeuble résidentiel de 29 étages (environ 500 tonnes par étage). Le DDG(X), c’est littéralement un quartier d’immeubles posé sur la mer. Cette masse gigantesque n’est pas là pour faire joli : elle permet de charger plus de missiles, d’installer des armes à énergie et d’assurer une endurance opérationnelle qui dépasse tout ce qui se fait aujourd’hui.

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Un adieu à l’ancienne garde

Les États-Unis s’apprêtent à dire adieu aux vieux croiseurs Ticonderoga et à plusieurs destroyers Arleigh Burke. Ces navires ont fait leurs preuves, mais la guerre moderne évolue trop vite. La flotte Aegis, née dans les années 1980, a tenu bon jusqu’ici, mais le besoin de modularité, de furtivité et de connexion numérique impose un changement radical. Le DDG(X) est pensé pour durer au moins 30 ans, mais aussi pour évoluer au gré des innovations.

Une artillerie qui s’adapte à la mission

Au cœur du navire : 96 cellules de lancement vertical, avec la possibilité d’en convertir 32 en 12 silos lourds conçus pour des missiles hypersoniques. On parle ici d’armes capables de filer à plus de 6 000 km/h et de frapper des cibles à plusieurs centaines de kilomètres en quelques minutes. Cette modularité rend le DDG(X) redoutable dans toutes les configurations de combat, du duel navire-navire jusqu’aux frappes stratégiques.

Une conception conceptuelle du futur navire de guerre DDG(X) de la marine américaine.
Une conception conceptuelle du futur navire de guerre DDG(X) de la marine américaine (Source : TWZ)

De l’énergie pour frapper à la vitesse de la lumière

Ce n’est plus de la science-fiction : le laser entre en service actif. Grâce à une production énergétique massive, le destroyer pourra faire feu avec des armes à énergie dirigée. Lasers, micro-ondes, canons électromagnétiques : ces technologies sont désormais suffisamment matures pour entrer dans le jeu. Et contrairement aux missiles, elles n’ont pas besoin d’être rechargées, juste d’un peu d’électricité. Cela change tout en termes de coût et de cadence de tir.

Prêt pour les guerres hybrides

Face aux drones kamikazes, aux missiles de croisière à bas coût ou aux attaques électroniques, les vieilles doctrines ne suffisent plus. Le DDG(X) est conçu pour encaisser les coups, tout en gardant sa capacité de riposte. Sa structure est blindée pour résister aux frappes indirectes, ses capteurs multiples réduisent les angles morts, et il est pensé pour fonctionner en réseau avec d’autres plateformes. Il sera le chef d’orchestre d’une guerre multi-domaines.

Vue d'artiste du laser à haute énergie avec éblouissement et surveillance optique intégrés (HELIOS) à bord d'un destroyer de classe Arleigh Burke
Vue d’artiste du laser à haute énergie avec éblouissement et surveillance optique intégrés (HELIOS) à bord d’un destroyer de classe Arleigh Burke (Source : Lockheed Martin)

Budget colossal pour enjeux vitaux

Le Congrès américain a déjà reçu la demande de 133,5 millions d’euros rien que pour la phase de recherche et développement sur 2026. Ce n’est qu’un début. Au total, le programme devrait coûter plusieurs milliards d’euros. Mais pour le Pentagone, le calcul est simple : mieux vaut investir maintenant que se retrouver dépassé par Pékin ou Moscou dans 10 ans. L’objectif reste un lancement vers 2030, avec une intégration dans la flotte dès 2032.

Une brique centrale dans une armée sans pilote

L’US Navy mise beaucoup sur les systèmes autonomes. Le DDG(X) servira de hub central pour coordonner des essaims de drones navals ou sous-marins, sans intervention humaine directe. L’idée est de réduire les pertes humaines, mais aussi d’étendre les capacités du navire. Il pourra rester en retrait, pendant que ses drones surveillent, déminent ou attaquent. Une approche qui transforme l’idée même de « flotte ».

Tableau des jalons du programme DDG(X)

Événement Date prévue
Fin du développement initial Fin 2025
Début de la construction 2026
Lancement du premier navire 2030
Intégration dans la flotte active 2032–2034
Retrait des Ticonderoga Fin 2027

Pékin sur écoute

Dans cette montée en puissance, la Chine observe chaque détail. Sa marine est aujourd’hui la plus nombreuse du monde en tonnage. Mais Washington parie sur la qualité, la technologie et la connectivité pour reprendre l’ascendant. Alors que la Chine multiplie les destroyers Type 055, impressionnants sur le papier, le DDG(X) se veut plus intelligent, plus difficile à détecter et surtout meilleur en frappe ciblée. Une stratégie de l’ombre qui pourrait coûter cher à Pékin dans les années à venir.

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Une course sans retour

L’apparition du DDG(X) dans l’équation géopolitique annonce une nouvelle ère. La course à l’armement naval ne ralentit pas, elle s’accélère. Si les adversaires misent sur le nombre, les États-Unis parient sur la suprématie technologique. Ce nouveau destroyer pourrait être le prototype de toutes les marines modernes dans les 20 prochaines années.

Source : USNI News

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