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Elle hante les eaux sans bruit, entre mer et ciel : cette arme chinoise se montre enfin au grand jour, alimentant les rumeurs sur ses vraies missions militaires

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Said LARIBI

Said LARIBI

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Une silhouette furtive, des ailes massives, un design jamais vu : la Chine vient de révéler les premières images complètes de son ekranoplan, surnommé « monstre de la mer de Bohai ».  Conçu …

Elle hante les eaux sans bruit, entre mer et ciel : cette arme chinoise se montre enfin au grand jour, alimentant les rumeurs sur ses vraies missions militaires

Une silhouette furtive, des ailes massives, un design jamais vu : la Chine vient de révéler les premières images complètes de son ekranoplan, surnommé « monstre de la mer de Bohai ». 

Conçu pour voler au ras de l’eau, ce vaisseau hybride pourrait jouer un rôle crucial dans les opérations navales de demain, sans que personne ne comprenne encore tout à fait ses véritables capacités.

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Un engin hybride entre avion et navire

Avec son fuselage imposant, sa coque de bateau et ses ailes en mât d’oiseau, l’appareil échappe aux catégories traditionnelles. Il s’agit d’un aéronef à effet de sol (WIG), concept réactivé depuis peu. Le principe est simple : utiliser le coussin d’air dense qui existe entre l’eau et la machine pour voler très bas, échappant ainsi aux radars terrestres classiques. En un mot : la furtivité à moindres frais.

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Des références soviétiques modernisées

Les plus anciens se souviennent des ékranoplanes soviétiques des années 1960, monstres marins à réaction, dont le « Caspian Sea Monster ». La Chine semble reprendre l’idée, mais avec une technologie revue : composites légers, signatures radar réduites, motorisation potentiellement hybride-électrique. De quoi donner un second souffle à une vision délaissée trop tôt.

Un mystère technologique persistant

Malgré les premières photos, une question majeure reste ouverte : quelle propulsion anime l’engin ? Les experts hésitent : turbines à réaction, hélices camouflées, ou mix hybride ? Les nacelles montrent des entrées d’air supérieuresmais sans détails précis. Seule certitude : l’engin pourrait être un démonstrateur technologique, appelé à préfigurer des modèles plus ambitieux.

L'embarcation vue sur une jetée le long de la mer de Bohai en Chine
L’embarcation vue sur une jetée le long de la mer de Bohai en Chine. (Via X)

Un rôle logistique et tactique potentiel

L’engin ne semble pas conçu pour le combat en première ligne, mais plutôt pour des missions de soutien : ravitaillement de zones isolées, récupération de pilotes, surveillance côtière. Volant au ras de l’eau, il échappe aux sous-marins, aux mines, et passe sous le radar. Un profil idéal pour les littoraux encombrés comme ceux de la mer de Chine méridionale.

Une architecture pensée pour la mer

Le design retient l’attention : empennage en V, ailes flottantes, sponsons latéraux et grande porte latérale. Il pourrait transporter du fret ou du personnel, et poser sur mer agitée grâce à une coque en escalier. L’utilisation de matériaux composites permet un gain de poids tout en renforçant la résistance aux contraintes salines.

L’avion amphibie chinois AG600.
L’avion amphibie chinois AG600

Des parallèles avec le projet américain Liberty Lifter

Le Pentagone travaille aussi sur un WIG : le Liberty Lifter. Objectif : transporter matériel militaire rapidement à travers le Pacifique. Le modèle chinois s’en rapproche, mais semble pensé pour des opérations plus locales, adaptées à une géographie à courte distance. Reste à savoir si la Chine veut concurrencer ou simplement neutraliser l’avanceaméricaine.

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Une stratégie d’influence à travers la mer

Ce type d’engin ne se contente pas de voler. Il envoie un message. Montrer un ekranoplan, c’est affirmer une capacité technologique, une maîtrise des milieux hybrides, et une volonté de dominer même les zones grises de la guerre. En même temps, la Chine développe ses catamarans rapides, ses drones marins, et ses plateformes aéronautiques mobiles.

Source : Naval News

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