La Chine teste un canon antiaérien sur roues capable d’abattre des essaims de drones : une riposte éclair à la guerre moderne
Face à la menace grandissante des drones, Pékin déploie son nouveau bijou technologique : un système mobile capable de faire feu sur des cibles multiples à basse altitude, avec une précision redoutable. Le Type 625E marque une rupture dans la guerre antiaérienne. Ce véhicule blindé ultra-polyvalent réunit missiles, canon rotatif et capteurs embarqués dans un seul système autonome. La Chine montre ainsi sa volonté de reprendre l’avantage dans un ciel de plus en plus saturé par les drones.
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Une démonstration militaire qui en dit long
Le 5 juin 2025, la Chine a dévoilé en exercice réel un nouveau système mobile de défense antiaérienne, baptisé Type 625E. Cette démonstration spectaculaire a eu lieu dans le cadre d’un entraînement de l’Armée populaire de libération (APL) et ciblait un essaim de drones hostiles simulés. Cette séquence souligne une transformation profonde : la Chine anticipe des guerres où les menaces aériennes sont multiples, rapides et souvent miniaturisées. À l’heure où les armées du monde investissent dans des moyens anti-drones, Pékin frappe fort avec une solution compacte, mobile et automatisée. Le Type 625E illustre cette nouvelle doctrine orientée vers la protection rapprochée, même sans appui d’un réseau de commandement complexe.
Un véhicule pensé pour la polyvalence
Ce monstre de technologie repose sur un châssis 8×8 à haute mobilité, lui permettant d’évoluer sur des terrains variés. Il combine un canon rotatif à six tubes de 25 mm — une version moderne du Gatling — avec des missiles sol-air à courte portée. Cette double capacité lui permet de couvrir une large plage de menaces à basse altitude. Son système de guidage embarqué comprend un radar de conduite de tir et des capteurs électro-optiques, permettant de détecter, verrouiller et engager des cibles en toute autonomie. Avec une cadence de tir de plusieurs milliers de projectiles par minute, le Type 625E constitue une barrière redoutable contre les menaces rapides et imprévisibles.
Une réponse directe à l’évolution des conflits
La conception et le développement du Type 625E ont été accélérés, preuve de l’urgence ressentie par la Chine à s’adapter aux nouvelles formes de guerre aérienne. Présenté en version prototype il y a seulement quelques années, ce système est désormais pleinement opérationnel, comme l’ont prouvé les récents tirs de démonstration contre des cibles volantes. Cette évolution reflète une tendance globale : l’abandon des grandes plateformes coûteuses au profit de solutions modulables, capables de répondre à des situations mouvantes sur le terrain. La mobilité et la réactivité tactique sont au cœur de la philosophie du Type 625E.
Comparaison avec les systèmes étrangers
À l’échelle internationale, le Type 625E se positionne comme concurrent direct des Pantsir-S1 russes ou du système américain IM-SHORAD monté sur Stryker. Là où ses rivaux s’appuient encore sur des architectures décentralisées et des centres de commandement distants, le système chinois brille par sa capacité autonome et son déploiement rapide. Contrairement aux anciens canons anti-aériens, il s’inscrit dans une logique multi-rôle : protéger des colonnes mécanisées, défendre un poste avancé ou neutraliser une offensive de drones, le tout sans nécessiter une coordination logistique lourde. Cette flexibilité opérationnelle est un atout majeur sur les champs de bataille modernes.
Impacts géopolitiques et ambitions régionales
Cette démonstration ne vise pas seulement à impressionner : elle a une portée stratégique bien réelle. En dotant l’APL d’un tel outil, Pékin prépare ses troupes à des conflits potentiels dans des zones sensibles comme l’Indo-Pacifique, où la supériorité aérienne est loin d’être garantie. Le Type 625E pourrait également être proposé à l’exportation, notamment à des partenaires stratégiques de la Chine. Il s’agit là d’un signal clair adressé à l’Occident : la Chine est prête à défendre ses intérêts avec des moyens de haute technologie conçus pour les guerres de demain.
Une chronologie d’intégration accélérée
Voici les principales étapes connues de la montée en puissance du Type 625E :
| Étape | Date estimée |
| Présentation du prototype | 2022 |
| Début des tests opérationnels | Mi-2023 |
| Premiers exercices en unité | Début 2024 |
| Démonstration publique | Juin 2025 |
| Déploiement en série | Dès fin 2025 |
Cette rapidité illustre le rythme effréné de la modernisation militaire chinoise, notamment dans le secteur des systèmes anti-aériens mobiles.
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Vers une nouvelle doctrine tactique
Avec le Type 625E, la Chine tourne le dos aux structures lourdes et centralisées. L’APL mise désormais sur des unités mobiles, autonomes et capables de riposter en temps réel à des attaques par saturation. Cela correspond parfaitement aux nouveaux schémas de guerre urbaine ou hybride. Le Type 625E sera probablement intégré à des brigades blindées, appuyé par des drones de reconnaissance et des radars mobiles. Son rôle est clair : verrouiller le ciel à basse altitude, là où les drones opèrent, tout en réduisant le temps de réaction à quelques secondes.
Source : CCTV-7
