La République tchèque propose un nouvel allié autonome pour les champs de bataille.
Avec son air un peu « bonhomme », ce véhicule qui n’a pourtant rien d’un simple gadget pour l’armée ! Baptisé HORNET, ce drone terrestre autonome développé par la société tchèque LPP Holding entend bien bouleverser la logistique militaire sur le terrain. Avec ses 2,82 mètres de long, 1,59 mètre de large et seulement 97 centimètres de haut, il paraît presque discret. Pourtant, ses capacités font tourner les têtes dans les états-majors. Capable de transporter jusqu’à 350 kilogrammes d’équipement ou de blessés, il pourrait bien devenir un pion essentiel dans les conflits de demain.
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Le HORNET n’en a pas l’air mais c’est il apporte son lot de nouveautés sur les champs de bataille avec un moteur hybride et un cerveau numérique
Sous sa carapace d’aluminium, le HORNET abrite un moteur hybride électrique qui combine autonomie énergétique et discrétion acoustique. Cette discrétion est indispensable pour avancer sans être repéré dans des zones où les munitions pleuvent. Le secret de son efficacité ? Un système de contrôle autonome qui ne se contente pas de suivre un itinéraire : il l’invente.
La machine se guide grâce à un arsenal de capteurs : LiDAR pour cartographier l’environnement en trois dimensions, unité de mesure inertielle (IMU) pour la stabilité, et segmentation d’images pour repérer les obstacles. Une vraie équipe de scouts miniatures qui travaillent main dans la main, ou plutôt en circuit intégré.
Autonomie en territoire hostile
On pourrait croire qu’un drone aussi sophistiqué dépendrait du GPS. Détrompez-vous. Le HORNET est conçu pour opérer même dans les zones où les signaux satellitaires sont brouillés. Sa navigation inertielle et ses algorithmes d’auto-apprentissage lui permettent de s’adapter à des terrains inconnus sans cartographie préalable.
Autrement dit, il n’a pas besoin qu’on lui tienne la main. Il avance, calcule la route la plus adaptée en temps réel, et évite les embûches. Pour les militaires, cela signifie une logistique réactive, sans craindre que l’ennemi ne coupe le fil d’Ariane des satellites.
Des missions variées pour un seul véhicule
Le HORNET sait aussi extraire les blessés, assurant ainsi un soutien médical d’urgence. Dans les situations où envoyer un soldat secouriste relèverait de la roulette russe, le drone devient un atout inestimable.
Il peut aussi se transformer en éclaireur, ses capteurs lui permettant de récolter des informations de reconnaissance. La polyvalence de ce drone robotisé répond à un besoin pressant : réduire l’exposition des troupes et accélérer la cadence des opérations.
Une réponse aux défis contemporains
Les armées modernes ne manquent pas de robots terrestres. L’Estonien THeMIS ou le Mission Master de Rheinmetall sont déjà en service. Mais le HORNET revendique une autonomie de décision inédite, là où les autres se contentent souvent de suivre un opérateur à distance.
Cette autonomie est particulièrement intéressante pour l’armée ukrainienne, qui subit les coups de boutoir de l’artillerie russe et des drones kamikazes. Selon les informations disponibles, le HORNET a déjà fait l’objet de tests en Ukraine. Le pays pourrait l’intégrer dans ses lignes logistiques pour compenser ses vulnérabilités.
La guerre des robots, un air de déjà-vu ?
On a souvent fantasmé sur les champs de bataille du futur, peuplés de robots intelligents. Le HORNET ne se prend pas pour un Terminator, mais il incarne une réalité : l’automatisation de la guerre n’est plus un mirage.
L’industrie de la défense mise sur l’algorithmique pour déjouer les pièges de la guerre électronique. Les concepteurs du HORNET ont misé sur une fusion de données en temps réel pour résister aux interférences et aux brouillages ennemis. Une avancée qui pourrait donner un souffle nouveau à la logistique de combat.
Le défi sera de voir si ces promesses tiennent face à la réalité du terrain. Dans un monde où les drones volants sont omniprésents, les drones terrestres comme le HORNET doivent prouver qu’ils ne sont pas que des gadgets technologiques. À 2,82 mètres de long, il avance déjà dans l’ombre des conflits, prêt à montrer que la logistique militaire a changé de dimension.