La Russie dévoile un nouveau véhicule blindé qui pourrait redéfinir les guerres terrestres du XXIème siècle
Le Kurganets-25, dernier-né de l’industrie défensive russe, pourrait bien remplacer les véhicules blindés vieillissants sur les champs de bataille. Conçu pour survivre aux missiles modernes et s’intégrer aux guerres en réseau, ce colosse numérisé arrive à un moment clé pour l’armée russe.
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Un design pensé pour la guerre moderne
Le Kurganets-25 tranche radicalement avec les anciens BMP russes. Il est plus imposant, mieux protégé et pensé pour les combats en réseau. Son moteur diesel de 850 chevaux lui permet d’atteindre 80 km/h sur route. Amphibie, il peut aussi naviguer jusqu’à 10 km/h grâce à ses hydrojets arrière. Avec ses 7,2 mètres de long et près de 2,400 kg à vide, il offre un espace intérieur accru pour l’équipage et les troupes transportées. Une plateforme unique sur laquelle la Russie veut bâtir une nouvelle famille de blindés.
Une puissance de feu redoutable
Côté armement, le Kurganets-25 embarque une tourelle Bumerang-BM sans personnel à bord. Elle combine un canon automatique de 30 mm, une mitrailleuse de 7,62 mm et quatre missiles antichar Kornet-EM. Ces missiles peuvent frapper jusqu’à 5,5 km de distance avec un mode tir-et-oublie performant. Le système est contrôlable par deux opérateurs différents, ce qui augmente la redondance et la réactivité en situation de combat.
Une protection adaptée aux menaces actuelles
Le blindage du Kurganets-25 est modulaire et adaptable selon la mission. Il intègre des couches multiples, du blindage passif et des équipements réactifs sur les zones sensibles comme l’avant ou la tourelle. Il devrait également recevoir le système Afganit, censé intercepter les missiles ennemis avant impact. Ce dernier inclut capteurs, lance-leurres et radars, bien que son efficacité réelle n’ait pas encore été testée en opération.
Un intérieur pensé pour la guerre connectée
L’espace arrière du véhicule peut accueillir six soldats en plus des trois membres d’équipage. Une rampe arrière hydraulique facilite les entrées et sorties en zone de combat. À bord : caméras à 360 degrés, viseur thermique, laser télémètre, système de navigation inertielle et interface numérique de gestion de combat. Le tout relié à un système de tir semi-automatisé pour engager rapidement les menaces.
Des essais prometteurs mais encore flous
D’après les autorités présentes au salon MILEX, les essais préliminaires se sont bien déroulés : tirs en mouvement, terrains difficiles, résistance aux chocs et climats extrêmes. Mais les détails restent flous et aucune donnée de test en combat réel n’a été publiée. Le début des essais officiels d’État s’annonce déterminant pour savoir si le Kurganets-25 passera en production de masse.
Un programme ambitieux mais semé d’embûches
Le projet a démarré dans les années 2010 mais a subi plusieurs retards dus à des soucis industriels et budgétaires. Depuis sa première apparition publique en 2015, aucune unité n’a encore été livrée à grande échelle. Certains analystes internationaux doutent même que le véhicule soit vraiment industrialisable à court terme. Mais sa présence au salon montre que la Russie mise toujours sur ce programme.
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Une plateforme à déclinaisons multiples
Le Kurganets-25 n’est pas un simple véhicule de combat : c’est une plateforme modulaire appelée à se diversifier. Versions commandement, reconnaissance, ambulance blindée ou appui-feu sont déjà à l’étude. L’idée ? Le rendre compatible avec les systèmes Armata et Bumerang, créant ainsi une flotte cohérente, réseau-centrique et mutualisée.
Source : Tass