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Le Japon dévoile une nouvelle arme au DSEI Japan 2025 pour prouver à son grand rival qu’une attaque massive de drones sera bientôt inenvisageable

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Guillaume Aigron

Guillaume Aigron

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Le Japon dévoile son canon laser tueur de drones : une arme qui pourrait bouleverser les champs de bataille. Qu’on se le dise : les missiles et des obus vont …

Le Japon dévoile une nouvelle arme au DSEI Japan 2025 pour prouver à son grand rival qu'une attaque massive de drones sera bientôt inenvisageable

Le Japon dévoile son canon laser tueur de drones : une arme qui pourrait bouleverser les champs de bataille.

Qu’on se le dise : les missiles et des obus vont commencer à prendre un sacré coup de vieux ! À Tokyo, les autorités ont en effet choisi la lumière pour protéger leurs cieux. Un faisceau d’énergie concentrée, propulsé à la vitesse de la lumière, prêt à désintégrer la moindre menace aérienne au premier desquelles les drones kamikaze !

Un démonstrateur a été révélé lors du salon DSEI Japan 2025. Un engin qui, en silence, pourrait bien redessiner les règles du combat aérien.

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C’est un 8×8 japonais, tout terrain, qui sert de base à cette machine futuriste. Sur son dos, un système laser de 10 kilowatts, compact mais redoutable. Conçu par l’Agence japonaise d’acquisition, de technologie et de logistique (ATLA), le projet est directement lié au ministère de la Défense nippon.

Le prototype ne ressemble en rien à un blindé traditionnel. Pas de canon classique, pas de missile en vue. À la place, une tourelle qui, par ses impulsions de lumière concentrée, promet de frapper sans bruit, sans explosion, sans éclats.

Le Japon entend ici démontrer sa capacité à répondre aux menaces émergentes, notamment les drones, qui inquiètent de plus en plus les armées du monde entier.

Même les Américains le reconnaissent… La France a mis la barre très haut avec l’obusier CAESAR qui peut justifier son surnom de « roi des canons »

Une technologie de rupture pour un coût dérisoire

Les ingénieurs de l’ATLA insistent : son coût par tir est dérisoire comparé aux missiles classiques. Là où un missile coûte plusieurs centaines de milliers d’euros, un tir laser ne consomme qu’une fraction de la puissance électrique embarquée.

L’argument est fort : dans un conflit où les drones se comptent par centaines, la capacité de tirer en continu sans vider les coffres de l’armée devient un atout décisif.

Le ministère japonais de la Défense voit dans cette arme un levier pour réduire la facture opérationnelle tout en améliorant la réactivité des unités au sol. La promesse est claire : la lumière pour remplacer la poudre.

Une riposte mobile contre les menaces à basse altitude

Les spécialistes parlent d’une nouvelle étape dans la défense en couches. Le canon laser japonais n’a pas vocation à abattre des missiles balistiques, mais à protéger les troupes et les infrastructures des menaces légères et sournoises : drones d’observation, engins kamikazes, munitions errantes.

L’idée est de contrer ce qu’on appelle les cibles LSS (Low, Slow, Small) : basses, lentes et de petite taille. Dans un contexte où ces appareils se multiplient, le Japon parie sur la précision et la vitesse de réaction de son laser.

De l’ombre des laboratoires aux essais en plein air

C’est la première fois que le Japon dévoile publiquement ce système. Jusqu’ici, les prototypes restaient confinés aux laboratoires de l’ATLA. Le salon DSEI marque un basculement : l’arme est désormais prête à entrer dans une phase d’expérimentation en conditions réelles.

Les responsables militaires présents à l’événement ont confirmé que des essais de terrain étaient prévus. Il s’agit de valider la capacité du laser à intercepter les drones, à s’adapter aux variations météorologiques et à démontrer sa fiabilité en environnement opérationnel.

Aucun calendrier précis n’a été donné pour un déploiement officiel. Mais ce passage de la théorie à la pratique montre une détermination claire de Tokyo à doter ses forces terrestres d’un bouclier énergétique de nouvelle génération.

Des implications stratégiques et diplomatiques

L’apparition de ce canon laser s’inscrit dans un contexte régional tendu. Avec les tensions en mer de Chine orientale et les survols de drones militaires, le Japon veut se positionner comme un pionnier de la défense par énergie dirigée.

En parallèle, cette démonstration envoie un message aux partenaires comme aux rivaux : Tokyo n’entend pas rester spectateur des évolutions technologiques. En intégrant un tel système à ses unités de défense aérienne, le Japon renforce sa posture de dissuasion.

La lumière comme avenir de la défense rapprochée

Les ingénieurs de l’ATLA résument leur vision en une phrase : « Réduire les dommages collatéraux, maximiser la mobilité, démultiplier la cadence de tir. » La promesse de ce canon laser, c’est une capacité de neutralisation immédiate, sans impact sur les populations alentour.

Cette arme représente un pas de plus vers un champ de bataille où l’énergie dirigée remplacera les obus et les roquettes dans certaines missions. Le Japon, en dévoilant ce prototype, montre qu’il entend être au premier rang de cette transformation.

Les essais en plein air décideront du sort de cette arme. Mais déjà, dans les travées du salon de Tokyo, un frisson parcourt les visiteurs. Car une fois la lumière libérée, elle ne laisse aucune trace, sauf celle d’un avertissement silencieux mais implacable.

Le plus grand rival de la France bat un record mondial avec ce drone capable de parcourir 13 800 km sur 2 mois quand le champion de l’hexagone tient 10 jours

Quelques projets de lasers anti-drone dans le monde

Projet / Système Pays Puissance laser approximative Statut / Particularités
HELMA-P France 2 kW Prototype opérationnel développé par CILAS, testé sur terre et mer, déployé aux JO 2024, conçu pour neutraliser mini et micro-drones
L2AD (Laser de lutte anti-drones) France Jusqu’à 10 millions d’euros investis Programme DGA pour prototype opérationnel, basé sur HELMA-P, intégration sur plateformes terrestres et navales
Skyjacker (brouilleur GNSS) France N/A Complément laser, brouillage des signaux GNSS pour dérouter drones, utilisé avec HELMA-P
GÖKBERK Turquie ≥ 5 kW Système mobile combinant laser dur (hard kill) et brouillage électronique, révolutionne la défense anti-aérienne turque
HELCAP États-Unis 300+ kW Système laser de classe haute énergie pour menaces lourdes (missiles, drones rapides), en développement avancé
Système laser HII États-Unis Haute énergie (non précisé) Prototype d’arme laser à haute énergie pour détruire drones de groupes 1 à 3, projet d’arme autonome et évolutive
PROTEUS France Non précisé Système anti-drone conçu par l’armée de Terre, production prévue d’au moins 50 exemplaires, intègre plusieurs technologies dont laser
Iron Beam Israël Plusieurs kW (estimé) Système laser anti-roquettes et anti-drones développé par Rafael, opérationnel prochainement

 

Source : https://www.asianmilitaryreview.com/2025/03/atlas-high-power-microwave-device-advancing-rd-for-cost-effective-counter-drone-systems-nsbt/

Image : 8×8 équipé du dernier système de laser anti-drone de l’Agence japonaise d’acquisition, de technologie et de logistique (ATLA)

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