Les Marines américains viennent de recevoir une arme capable de neutraliser une attaque entière de drones sans munitions, à distance, et pour un coût dérisoire : une révolution silencieuse mais redoutablement efficace.
Alors que les menaces aériennes deviennent de plus en plus difficiles à intercepter, les États-Unis misent désormais sur une technologie invisible mais implacable : l’arme à micro-ondes ExDECS. Conçue pour contrer les attaques massives de drones, elle pourrait bien bouleverser les règles de la guerre moderne. Et sa simplicité d’usage n’a d’égale que son efficacité.
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Une réponse redoutable face à une menace croissante
Depuis l’Ukraine jusqu’au Moyen-Orient, les drones de combat et les essaims autonomes ont pris une place centrale dans les conflits. Face à cette évolution rapide, le corps des Marines américains teste une solution inédite : l’arme à micro-ondes ExDECS, capable de neutraliser plusieurs drones simultanément sans utiliser un seul projectile. Développée par Epirus, cette technologie représente une réponse directe à une guerre devenue technologique et asymétrique.
Une technologie invisible mais terriblement efficace
Contrairement aux systèmes classiques à projectiles ou à missiles, ExDECS fonctionne avec une puissance électromagnétique capable de perturber les circuits électroniques embarqués sur les drones. Grâce à ses micro-ondes à haute fréquence, elle provoque des pannes critiques ou des crashs instantanés. Cette capacité dite « non cinétique » en fait une arme idéale pour les environnements urbains ou les zones sensibles, car elle réduit considérablement les dommages collatéraux.
Une mise en œuvre mobile et ultra-économique
L’un des grands atouts du système ExDECS, c’est sa portabilité. Il peut être installé sur des véhicules légers ou des remorques, voire même embarqué à bord de navires militaires. De plus, son coût d’usage défie toute concurrence : neutraliser un drone coûte environ cinq centimes, selon le fabricant. Une aubaine quand on sait que certains drones ennemis ne coûtent que quelques centaines d’euros mais peuvent infliger des dégâts catastrophiques.
Tableau : Évolution des systèmes de défense anti-drones américains
Système | Type d’attaque | Mobilité | Portée estimée | Coût par tir |
L-MADIS | Brouillage électro. | Véhicule léger | 5 à 10 km | Environ 20 € |
ExDECS | Micro-ondes HPM | Remorque/véhicule | 3 à 8 km | Environ 0,05 € |
FIM-92 Stinger | Missile thermique | Portable | Jusqu’à 4,8 km | Environ 35 000 € |
Léonidas (version fixe) | Micro-ondes HPM | Stationnaire | Jusqu’à 8 km | Environ 0,05 € |
Une architecture modulaire pensée pour le terrain
ExDECS est dérivé du système Leonidas, déjà utilisé sur des véhicules blindés comme le Stryker. Il fonctionne grâce à des amplificateurs à semi-conducteurs pilotés par intelligence artificielle, permettant une gestion précise de la puissance et de la direction du faisceau. Cela rend l’arme hautement évolutive : selon le besoin, elle peut balayer une zone large pour neutraliser un essaim ou se concentrer sur une cible unique en mode « tir chirurgical ».
Une polyvalence qui dépasse la simple lutte anti-drones
Si l’ExDECS est principalement conçu pour neutraliser des UAV, il peut également s’attaquer à :
- Des missiles de croisière à basse altitude
- Des véhicules terrestres non blindés
- Des systèmes électroniques de communication ennemis
- Des drones autonomes résistants au brouillage classique
C’est cette flexibilité tactique qui attire l’attention des forces armées. Le système peut fonctionner seul ou s’intégrer dans un réseau de défense existant pour renforcer la couverture basse altitude.
Une vision plus large de la guerre sans munitions
L’armée américaine ne se contente pas de tester ExDECS. Elle étend sa stratégie globale de défense anti-drone avec d’autres projets : MADIS, L-MADIS, VSHORAD et des systèmes d’intelligence embarquée à tous les niveaux, du soldat au centre de commandement. L’objectif est clair : donner à chaque unité les moyens de détecter, suivre et neutraliser une menace volante, le tout sans dépendre uniquement de missiles coûteux ou de munitions classiques.
Source : EPIRUS