La Chine développe une technologie pour détecter les sous-marins près de l’Alaska grâce à des dons de basse fréquence.
Des chercheurs chinois ont mis au point une technologie très encombrante pour Washington puisqu’elle serait capable de détecter des sources sonores de basse fréquence dans les profondeurs marines, une avancée qui pourrait renforcer considérablement les capacités de guerre sous-marine de la Chine, notamment dans la mer de Beaufort, zone stratégique pour les opérations navales des États-Unis près de l’Alaska.
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Les sous-marins américains désormais visibles comme le nez au milieu de la figure pour Pékin
Développée par l’équipe de l’Université d’ingénierie de Harbin (HEU), cette technologie utilise une méthode de discrimination de profondeur passive pour localiser avec précision les sous-marins sous la glace. Publiée dans la revue « Acta Acustica », cette méthode peut détecter des cibles sous-marines avec une précision de 93 % et identifier à 100 % les navires en surface.
La Mer de Beaufort a toujours été un casse-tête pour les sonars
Les systèmes sonar, utilisant des ondes sonores pour détecter et analyser les objets sous l’eau, rencontrent des défis particuliers dans l’environnement acoustique complexe de la mer de Beaufort. Cette zone, caractérisée par des masses d’eau de températures et salinités contrastées, complique la détection par sonar en raison des réflexions et de la diffusion causées par la glace de mer.
Implications stratégiques et opérationnelles
La capacité de détecter précisément la profondeur des sources sonores de basse fréquence offre à la Chine un avantage significatif pour le déploiement de ses sous-marins et la surveillance sous-marine dans des conditions arctiques difficiles. Cette technologie pourrait jouer un rôle crucial dans la navigation, la communication à longue portée sous la glace, et les systèmes de détection actifs et passifs.
Rôle des sonars passifs dans la détection de sous-marins
Alors que la demande pour des sonars plus efficaces dans des environnements glacés s’accroît, les sonars passifs, qui écoutent les signatures acoustiques de l’environnement sans émettre de sons, sont devenus une méthode privilégiée pour la détection de sous-marins. Cependant, les sonars actifs à haute fréquence restent plus efficaces pour traiter les mines et éviter les obstacles.
Une technologie de détection chinoise à son firmament
L’étude souligne également l’importance des technologies de détection de sons pour améliorer la prise de décisions lors des combats navals. En mesurant où ces ondes sonores se regroupent et en évaluant leur intensité à différentes profondeurs, les chercheurs peuvent maintenant localiser avec une précision sans précédent la profondeur d’une cible sous-marine de 600 Hz, tout en filtrant le bruit environnemental.
Flotte de guerre sous-marine : les Etats-Unis encore en avance sur leur rivale chinoise mais pour combien de temps ?
La flotte sous-marine chinoise a connu une croissance rapide et significative, passant à environ 65 unités en 2025, dont une douzaine de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SSBN) et d’attaque (SSN), avec une projection à 80 unités d’ici 2035. Ces submersibles bénéficient d’améliorations en furtivité, propulsion et armement, rivalisant désormais avec les standards mondiaux, notamment russes. En comparaison, la flotte sous-marine américaine demeure technologiquement avancée et silencieuse, mais elle fait face à une concurrence accrue, car la Chine développe aussi un vaste réseau de capteurs sous-marins pour renforcer sa défense. Si les États-Unis conservent une supériorité qualitative, la Chine compense par un volume croissant et une modernisation accélérée, modifiant l’équilibre stratégique dans le Pacifique. Cette dynamique illustre une compétition intense pour la suprématie sous-marine entre les deux puissances.
Source : https://acta-acustica.edpsciences.org/